Bye, bye India
dimanche/mai/2010
Je quitte l'Inde abasourdie et sans regrets. Pays magique, pays mystique, terre de culture millénaire, des moments uniques certes, mais les réalités de 2010 laissent pantois, rendent bien pessimiste sur le chemin à parcourir pour que cette puissance économique montante respecte les siens et... les siennes en particulier avec des conditions de vie décentes, l'accès à l'éducation et à la santé, le respect des femmes et des enfants pour 40% de la population vivant avec moins d'un USD par jour . Il me semble que le poids des castes, le déni de la femme (*), l'exploitation du travail des plus démunis et l'extrême religiosité ambiante du nord au sud du pays (**), pour ne citer que ces quelques facteurs, freinent les évolutions de base. Il y a bien une classe moyenne qui est en croissance dans les villes, achète sa voiture Tata, paie son téléphone Tata, profite des pubs à la TV-Tata et a peut être même bénéficié de la fondation Tata pour gagner son rang social, mais que de d'écarts gigantesques encore entre les individus !
On peut venir en Inde dans les ashrams réservés aux occidentaux, il y a toute une économie parallèle des ashrams dédiés à tel ou tel segment de population étrangère, louer un vélo pour rejoindre le centre ville de Pondichéry et goûter un expresso, pas du tout couleur locale ! Acheter des tissus évidemment pas chers, croiser des écoliers en uniforme... sans voir les réalités du quotidien. Ces réalités m'ont semblé tellement violentes, tellement sordides que je ne vois pas venir bientôt un lendemain plus humain pour les millions d'indiennes et d'indiens démunis. Je comprends la montée des revendications extrémistes et parfois bien sauvages dans le Bihar par exemple. Il n'y a pas à plaquer un quelconque "modèle occidental" qui serait soit disant meilleur. Il ne s'agit pas non plus d'applaudir au port du jeans par les femmes, c'est absurde et mal pratique : avez vous fait votre lessive accroupie, les pieds dans l'eau avec ce vêtement qui en plus ne sèche pas vite ? avez vous remarqué que les hommes du nord au sud du pays portent des chemises en coton et pas des Tshirts, mal adaptés au climat ? Laissons aux indiens leurs choix de vie... en espérant que progresseront le respect des personnes et de l'environnement au moins aussi vite que les efforts nucléaires ou la sous-traitance informatique.
(*) Sylvain Tesson L'axe du loup, Pocket 12815 p 207, selon le ratio naturel, il manquerait cinquante millions de femmes en Inde : avortements, liquidation à la naissance, meurtres sous couvert d'accidents domestiques...
(**)il y a des centaines de milliers de dieux et déités recensés.
Pincée de sel...
vendredi/avril/2010
Quelques vues prises dans l'Etat du Tamil Nadu près de
Madurai, sur le travail dans les salines. Le sol des
carrés à inonder est piétiné par des groupes de femmes.
L'eau sera acheminée et le soleil fera son travail.
La collecte du sel est effectuée pieds nus par des hommes et des femmes certains munis d'un râteau, d'autres récoltent à la main vers une cuvette qui sera vidée dans une hotte.
Offrande au coin de la saline, comme dans les mines de Potosi en Bolivie, on honore les dieux sur les lieux de travail.
La collecte du sel est effectuée pieds nus par des hommes et des femmes certains munis d'un râteau, d'autres récoltent à la main vers une cuvette qui sera vidée dans une hotte.
Offrande au coin de la saline, comme dans les mines de Potosi en Bolivie, on honore les dieux sur les lieux de travail.
Corbett, enfin un tigre !
vendredi/avril/2010
Une empreinte sur le chemin... de gros efforts nationaux pour la protection des tigres du Bengal, l'Inde a 93 parcs et près de 500 sanctuaires naturels. Les tigres sont recensés au nord du pays. Vallons profonds au gibier abondant, cours d'eau vive, forêts et zones de savane, accès motorisés contrôlés, j'ai très envie de retenter notre chance de voir un tigre au Corbett Tiger Reserve, le plus ancien des parcs créé en 1936 qui devrait en abriter 140 . Nous effectuons les formalités au dernier moment et payons l'accès "dortoir" pour avoir le droit d'entrer avec Pgaz car on ne peut pas "camper" à l'intérieur du parc. Nous roulons sur 30 km en fin d'après midi. Solitude en forêt, plus de klaxons ni de trafic, de beaux arbres, des oiseaux, des odeurs de nature dans les narines, nous croisons des chevreuils, des singes, un paon, une chouette, des éléphants. Soirée tranquille. A l'aube nous prenons une jeep pour explorer les alentours. De tigres ou de rhinocéros, point.
Une tour d'observation domine la rivière à 5 km du camp. Elle est accessible entre 12 et 14h, mais on doit y rester ces deux pleines heures chaudes de la journée. Motivée, je me prépare une réserve d'eau. Jacques décide de venir lui aussi. A peine arrivés, effervescence en haut des marches : un tigre vient se rafraîchir ! Il entre dans la rivière, s'installe dans le courant, se couche au frais, se prélasse un long moment puis disparaît dans les hautes herbes. Les jumelles nous rapprochent du félin, indifférent. Choc de cette observation tranquille ! Cadeau de la journée, youpie on aura pu voir en liberté un de ces emblématiques félins si souvent associés à des publicités d'huile de moteur, "mettez un tigre dans votre moteur" !
Fin d'après midi, nous optons pour un safari à dos d'éléphant. quatre personnes assises derrière le cornac. Il faut une estrade pour grimper sur le pachyderme. Ce soir la balade nous ramène du côté de la rivière. L'éléphant ne contourne pas les buissons, il va tout droit, descend vers la rive, remonte en face et avance dans la savane tranquillement. Soudain il barrit, se cabre, un tigre surgit des hautes herbes, nous fait face à 15 mètres ! Moment de stupeur, un face à face figé des deux bêtes puis le tigre se retire sous le couvert des buissons. Nous étions aux premières loges, assis du côté où la rencontre eu lieu ! Quel cadeau !
...face à face avant de disparaître dans les buissons à Corbett, pour de vrai... un tige pris en photo à la volée. Autre cliché, en revanche bien commercial, "mettez un tigre dans votre moteur", cette dernière photo a été prise dans une station essence.
Chandigarh... Vincent et Olivier !
mercredi/mars/2010
De passage à Delhi, dans l'oasis québécoise de Tatiana et Claude qui nous avaient accueillis si chaleureusement à la maison quelques jours début mars, j'avais eu le récit détaillé de Vincent le troisième des 4 mousquetaires en herbe (Charles, Jérémie, Vincent et Eric). il revenait juste d'un voyage d'école à Chandighar. Nous suivons son conseil et allons nous perdre dans le "rock garden". Délire créatif d'un réfugié pakistanais au moment de la partition, Nek Chand a produit des centaines de compositions à partir de matériaux recyclés : fragments de porcelaine, fusibles, miroirs, bracelets cassés, galets, briques, carrelages... Ode au recyclage, on peut suivre les activités de sa fondation sur : www.nekchand.com. Nous avons bien aimé les colonies de singes, de girafes, les mamas en bracelets et les fresques colorées des gradins au pied des balançoires ! Merci Vincent de tes conseils ! et bon anniversaire le 30 avril 2010 pour tes 10 ans !
Pensant également à un architecte célèbre, Le Corbusier, clin d'oeil pour Olivier à Lyon, nous avons cherché à visiter la Haute Cour de justice. A Chandighar, Le Corbusier a remplacé Matthew Nowicki, décédé dans un accident d'avion. Il a dessiné, dans les années cinquante, la capitale de cet Etat, une ville nouvelle aérée avec ses quartiers autonomes d'un kilomètre carré et ses trois seuls hauts édifices publics : la Haute Cour, l'Assemblée Législative et le Secrétariat. Dépouillement des coursives qui desservent autant d'alvéoles de travail, escaliers doublés de larges rampes d'accès jusqu'au sommet de l'édifice, hauteur du hall d'entrée donnant sur un immense parvis. Pas possible de pénétrer dans les salles d'audience, mais nous nous faufilons dans les couloirs entre les employés, les avocats et autres professionnels de Justice.
La Haute Cour de Justice sur trois aspects : façade, arrière et coursives intérieures...
Le Secrétariat (qui ne se visite pas) et la main en éolienne...
Dharamsala, McLeodGanj
mercredi/mars/2010
Au loin, les nuages se disputent avec les sommets enneigés... contreforts des himalayas, nous approchons de Dharamsala. Nous allons plus précisément à Mc Leod Ganj à quelques kilomètres (très raides) au dessus.Voici le haut lieu de la communauté tibétaine en exil.
Le Dalaï Lama y a trouvé refuge en 1959. Sa soeur Pema, y a crée une école d'accueil des enfants tibétains, le TCV, Tibetan Children's Village. Nous arrivons le 11 mars au soir. La veille était commémoré par le Dalaï Lama l'anniversaire annuel des massacres de religieux à Lhassa. Nous manquons ce temps fort avec regrets. Sa résidence est au coeur du complexe Tsuglakhan intégrant un temple, le haut secrétariat, un musée et une aire de rassemblement. Mc Leod Ganj est une terre tibétaine : les visages, la cuisine avec les momos, ces beignets fris vendus au coin de la rue, les échoppes de produits, les coopératives... côtoient les écoles de yogas, les centres de massages, de médecine traditionnelle amchi ou de méditation. Les ruelles sont animées et les moines en robe rouge sont légions. Sacoche en bandoulière, téléphone portable vite sorti de la robe, les moines déambulent relaxes et souriants pour la plupart. Nous avions demandé au centre d'information de Dharamsala de nous indiquer un lieu de stationnement pour Pgaz... l'accès indiqué s'est avéré particulièrement sportif : passage raide, étroit, sinueux, encombré... pour se retrouver tout en haut de Mc Leod Ganj à deux pas de la résidence du Dalaï Lama ! Mais, pour en redescendre, trois jours plus tard, nous trouverons la voie d'accès des bus, combien plus aisée. Période de commémoration...
Ci dessus, la résidence du Dalaï Lama, en dessous le TCV Tibetan Children Village, un jour de kermesse
Sungri (Himachal Pradesh)
mercredi/mars/2010
Himachal Pradesh, cet Etat jouxte le Tibet. A l'écart des axes principaux, nous choisissons de nous enfoncer dans les massifs montagneux. Notre carte n'est pas des plus précises. Pensant avoir une cinquantaine de kilomètres à faire pour atteindre Sungri, nous prendrons deux jours pour y parvenir : piste forestière, parfois goudronnée, toujours très sinueuse, diversité de routes desservant tantôt l'amont tantôt l'aval du trajet principal. Nous n'imaginions pas voir autant d'habitations isolées : ici sur une crête, là-bas à mi-pente, parfois quelques maisons ou seulement une longue bâtisse. Et partout, à l'assaut des pentes, des terrasses et encore des terrasses... la culture est encore plus exigeante en altitude : un peu de plat et de l'eau acheminée par les canaux d'irrigation ou les tuyaux serpentant de ci de là. Pommiers, fourrages dans une vallée, céréales et cultures vivrières ailleurs. On stocke le foin dans un arbre accessible ou sur les toits. Peu d'ânes, les femmes portent l'eau sur la tête, les enfants ont leur petit bidon à la main. Elles lavent le linge à la rivière ou à l'arrivée d'eau le long de la route.
Cactus d'altitude et collecte de latex
Deux villages ont encore leur fort dominant la vallée : construction étroite à la base, alternant pierres et madriers, puis élargissement de l'habitat en bois finement travaillé sous le chapeau pointu du toit ! Cela nous rappelle les forts, bien plus imposants du nord Pakistan : Altit, Baltit en particulier.
Les bivouacs comme on les aime...
Tiuni (Himachal Pradesh)
mercredi/mars/2010
Toujours dans l'Etat de l'Himachal Pradesh, tout près du Tibet, nous sommes en plein massif montagneux en direction de Mussorie, villégiature toute britannique offrant de la fraîcheur durant la mousson. Ce n'est pas tant Mussorie qui nous motive que la traversée de ces vallées agricoles ou forestières. Surprise de découvrir des arbres-rhododendrons, le tronc peut aller jusqu'à un mètre de diamètre ! Mars, ils sont en fleurs, superbes bouquets rouge vif. Les enfants essaient d'en vendre en chemin.
Les toits en ardoise sont encore de mise sur les maisons avec une pente arrondie qui protège la maison et sa galerie sur les quatre côtés. Les maisons anciennes sont en pierre et bois. Un village nous a surpris : sortes de chalets au socle étroit en bois et pierres, surmonté de deux étages, l'un d'habitation l'autre de grenier. Sur le côté, un petit édifice original, trois clochetons en tôle, une porte ajourée, autel domestique ?
Corvée d'eau...
Traversée de village, Pgaz doit se faufiler dans la rue principale...
Kalpa, Recong Péo
mercredi/mars/2010
Klaxonnez s'il vous plaît...
Mars, pas possible d'aller explorer les vallées du Laddak et du Sanskar, les cols d'altitude (4500m et plus) sont fermés de novembre à juin. Nous décidons de remonter la vallée de la rivière Spiti depuis Chandighar et Shimla le plus loin possible vers le nord... à 10 km de la frontière chinoise. Il faut un permis pour accéder à cette zone. Nous allons le demander à Recong Péo après deux jours de route. Réponse négative : "pas possible car il faut être au moins quatre" ! Zut alors, on insiste, on argumente et le chef nous demande de s'asseoir et de patienter. Occasion de voir fonctionner un bureau administratif : les employés poussent la porte, défilent, viennent chercher une signature, apporter un verre d'eau ou des documents. Le chef est jeune, il est en poste depuis 5 mois comme le panneau mural le signale : tous les noms de ses prédécesseurs sont mentionnés avec leurs dates d'entrée et de sortie... Il reste encore de la place sur le tableau. On sent qu'il ne restera pas longtemps dans cette affectation perdue de Récong Péo ! Surprise après une demi heure : le chef vient de retrouver un 3 ème voyageur et accepte de délivrer le permis si nous sommes 3 au moins ! Earl Donald est canadien, il attend ici depuis 3 jours et allait repartir lorsque l'aubaine est arrivée, une aubaine mutuelle, entre franco canadiens de surcroît !
Recong Peo, nous rencontrons Dolma Pey qui dirige une école de 30 élèves depuis 3 ans. Halte nocturne au pied de son immeuble avant de rejoindre le lendemain le beau village de Kalpa.
Peu de surface plane ! Le village est accroché à un promontoire, toits en ardoise, maisons basses et temple bouddhiste au centre. Les écolières sont en uniforme bleu et blanc, les nattes relevées. Toc toc toc, le bruit d'un martèlement continu nous fait pousser une porte : deux artisans travaillent des plaques de cuivre et sculptent l'effigie des moulins à prières... petits et grands modèles, on les croise ici dans les moindres villages. Un coup de main et le moulin tourne lançant au vent les prières, comme les drapeaux plantés devant les maisons claquent dans l'air les messages pieux imprimés ou encore les guirlandes de fanions autour des stupas. Version individuelle, le moulin à prière se tient dans la main et on le fait tourner comme une quenouille qui filerait de la laine.
Pierres sèches et madriers, sous un toit de lauzes, ces ardoises épaisses...
Hommes et femmes portent le même chapeau, les fillettes ont un fichu tricoté mains...
Bye, bye les filles...
Les monastères : Tabo, Dankhar
mercredi/mars/2010
Au fin fond de la Spiti vallée, au pied du col Lachu,
4550 m, col que nous ne pouvons pas franchir car la
neige bloque le passage de novembre à juin, deux
monastères vieux de 1000 ans nous attirent, joyaux de
l'art indo-tibétain ! 3 jours de route pour y accéder
(voir la vallée Spiti) et, surprise, le Tabo
monastère s'étale dans une des courbes de la rivière,
l'autre 30 km plus loin le Dankar est perché à 3900
mètres !
A Tabo, le vieux monastère, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, n'est plus occupé par les 40 moines qui vivent dans de nouveaux bâtiments... moins froids et plus fonctionnels ! Les différents éléments du monastère sont construits en terre sans revêtement extérieur, entourés d'une clôture elle aussi en terre. Un immense hall d'assemblée communautaire qui semble petit de l'extérieur trône au milieu d'une série de temples plus petits et de stupas... à contourner dans le sens des aiguilles d'une montre ! Tous les murs sont peints, ils ont conservé la fraîcheur des coloris, impressionnant de vitalité.
Pas de photos intérieures (mais des cartes postales !) pour éviter le repérage des oeuvres ensuite pillées à la commande... donc on vous laisse imaginer les peintures murales des 33 bodhistavas (saints), les statues de deux gros diables noirs dans l'antichambre du hall, l'immense bouddha de 6 mètres qui vous accueille sereinement... En 1996 le Dalaï Lama est venu ici célébrer le millième anniversaire du monastère. Moment étonnant, Pgaz est stationné près du passage des bus. Une femme et sa fille montent spontanément, je leur offre des pommes, la mère tricote jusqu'à l'arrivée du bus... Pgaz en abri bus !
Ici les enfants (au masculin) courent pour aller à l'école et on joue avec les mains...
A Dankar, il faut grimper pour rejoindre le hall d'assemblée du monastère perché sur un éperon rocheux.
Deux moines nous ouvrent la porte. Ils sont sur place, entretiennent les lieux et fond sonner le gong chaque jour. Le hall d'assemblée est exigu, comme les autres petites chapelles distribuées autour de la minuscule cour haut perchée que l'on peut voir d'en haut... ainsi que le village...
Les moines vivent sur place. Ils occupent soit de nouveaux bâtiments soit vivent par 3 ou 4 dans les maisons de village. Le supérieur Rimpoché vit à Dharamsala et vient passer les mois d'été. Nous apprendrons que la responsabilité du monastère de Dankar est partagée pour 5 années entre 5 moines durant l'absence du Rimpoché. Ils animent une communauté de 60 moines. Ces "managers" ont reçu leur graduation dans l'un des deux centres bouddhistes de l'Inde situés vers Bangalore au sud du pays. Mais leur affectation relève de la seule décision du Rimpoché. Nous passons un jour creux, la marmite de riz est préparée pour 20 convives seulement mais le thé est prêt en permanence pour le passant, moment joyeux et détendu dans la cuisine des moines. Bâtiments récents...
Cascade gelée sur le chemin du retour...paysages et rencontres, cette vallée nous aura comblés !
A Tabo, le vieux monastère, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, n'est plus occupé par les 40 moines qui vivent dans de nouveaux bâtiments... moins froids et plus fonctionnels ! Les différents éléments du monastère sont construits en terre sans revêtement extérieur, entourés d'une clôture elle aussi en terre. Un immense hall d'assemblée communautaire qui semble petit de l'extérieur trône au milieu d'une série de temples plus petits et de stupas... à contourner dans le sens des aiguilles d'une montre ! Tous les murs sont peints, ils ont conservé la fraîcheur des coloris, impressionnant de vitalité.
Pas de photos intérieures (mais des cartes postales !) pour éviter le repérage des oeuvres ensuite pillées à la commande... donc on vous laisse imaginer les peintures murales des 33 bodhistavas (saints), les statues de deux gros diables noirs dans l'antichambre du hall, l'immense bouddha de 6 mètres qui vous accueille sereinement... En 1996 le Dalaï Lama est venu ici célébrer le millième anniversaire du monastère. Moment étonnant, Pgaz est stationné près du passage des bus. Une femme et sa fille montent spontanément, je leur offre des pommes, la mère tricote jusqu'à l'arrivée du bus... Pgaz en abri bus !
Ici les enfants (au masculin) courent pour aller à l'école et on joue avec les mains...
A Dankar, il faut grimper pour rejoindre le hall d'assemblée du monastère perché sur un éperon rocheux.
Deux moines nous ouvrent la porte. Ils sont sur place, entretiennent les lieux et fond sonner le gong chaque jour. Le hall d'assemblée est exigu, comme les autres petites chapelles distribuées autour de la minuscule cour haut perchée que l'on peut voir d'en haut... ainsi que le village...
Les moines vivent sur place. Ils occupent soit de nouveaux bâtiments soit vivent par 3 ou 4 dans les maisons de village. Le supérieur Rimpoché vit à Dharamsala et vient passer les mois d'été. Nous apprendrons que la responsabilité du monastère de Dankar est partagée pour 5 années entre 5 moines durant l'absence du Rimpoché. Ils animent une communauté de 60 moines. Ces "managers" ont reçu leur graduation dans l'un des deux centres bouddhistes de l'Inde situés vers Bangalore au sud du pays. Mais leur affectation relève de la seule décision du Rimpoché. Nous passons un jour creux, la marmite de riz est préparée pour 20 convives seulement mais le thé est prêt en permanence pour le passant, moment joyeux et détendu dans la cuisine des moines. Bâtiments récents...
Cascade gelée sur le chemin du retour...paysages et rencontres, cette vallée nous aura comblés !
La vallée Spiti
mercredi/mars/2010
Travaux en cours et habitations de fortune pour les ouvriers...
Munis de notre permis qui sera contrôle au chek point, nous continuons vers la vallée de Spiti. La route s'enfonce entre les montagnes vers le col qui est fermé jusqu'à juin. Notre objectif est de rejoindre les villages des deux monastères de Tabo et Dankar. (voir "les monastères", ci dessus).
La route est annoncée comme étroite et dangereuse, un peu comme la Karakorum hightway au nord du Pakistan. Nous y vivrons de merveilleuses journées en pleine montagne, longeant d'abord la rivière Sutlej et découvrant les travaux gigantesques de barrages successifs bouleversant, oh combien, l'équilibre de la vallée (voir "Wangoo, méga barrage" ci-dessous).
Renard et vautours se sont servis, trop lourds les vautours sautillent le long de la pente pour pouvoir décoller plus aisément, un peu comme les condors qui attendent le matin les vents chauds qui les aideront dans leur mise en orbite !
Puis enfin nous longeons la rivière Spiti, changement total d'ambiance. On se retrouve dans les temps anciens. Traversée de villages perdus, paysages de cimes enneigées, découverte de villages perchés, cultures en terrasses sur des pentes escarpées, rivières encore gelées, contacts sympathiques avec les gens du Kinnaur qui portent, hommes ou femmes une toque au bandeau vert (rouge pour les anciens). Nous nous sentons bien : belle lumière sans pollution, air léger et fraîcheur de l'altitude, moins de monde, des contacts spontanés, la haute montagne avec ses facettes changeantes durant la journée.
Drapeaux de prière flottant au petit matin...Etape à Nako...
Passion du cricket.. nous sommes en Inde !
64, 54 et 44 nous rions de nos âges, j'achèterai un chapeau !
Pour Jo, à Victoria BC Canada...
Wangoo, méga barrage hydraulique
mercredi/mars/2010
L'Inde touche les himalayas nord, aux pieds desquels s'étendent ensuite des espaces plats quasiment sans autres reliefs significatifs jusqu'à l'extrémité sud du pays : pas de transition entre ces deux mondes géologiques. En remontant vers la Spity Valley depuis Shimla, nous longeons d'abord la rivière Sutlej. Le Wangoo hydraulic project, un gigantesque chantier hydraulique se déroule sur une soixantaine de kilomètres : barrages successifs, retenues d'eau, captations latérales avec des tunnels, consolidation du lit de la rivière, rehaussement de la route, création de nouveaux passages en pleine paroi rocheuse, cimenteries, dragage des sols, ateliers mécaniques, centrale électrique... le travail est continu... la poussière aussi ! Tout est devenu gris ou beige : la route, les baraquements, les quelques arbres rescapés... Les ouvriers et leurs familles habitent sur place, parfois dans des cabanes en tôle mais aussi dans des abris de fortune le long de la route. Inde moderne des "grands chantiers", Inde quotidienne des conditions de vie insalubres. Les engins de chantiers et gros camions charrient des tonnes de béton, de graviers et de roches. Mais les travaux de voirie (élargissement de la route, consolidation des passages étroits...) continuent à mobiliser de la main d'oeuvre sous équipée : on casse les pierres à la masse, on coule le ciment à la cuvette, on nettoie les remblais au balais... adultes, enfants, bébés vivent à longueur de temps dans la poussière et la circulation incessante du chantier. La route passe au milieu du chantier, le sadou aussi !
Village neuf pour les cadres, dortoirs et abris de fortune pour les ouvriers... la vie au bord du chantier...
On peut traduire ainsi : le travail est une dévotion...
Delhi, contrastes
lundi/mars/2010
Delhi : rendez vous
québécois au pluriel, retrouvailles de voyageurs, le feu
sur le parking Nehru, démarches administratives, visite
du fort rouge et du smiriti Ghandi, découverte du
métro... juste au moment de la fête des couleurs : chacun
se badigeonne ou reçoit de généreuses giclées de couleurs
vives !!! 10 jours différents.
Rencontres québécoises :
Jocelyne et Johanne sont en Inde pour 6 semaines et passaient à Delhi fin février, quel plaisir de les retrouver ! Claude haut en couleur avec sa femme Tatiana nous invitent à la maison... oasis québécoise si bienfaisante !
Moments intenses au smiriti Ghandi, la demeure où il vécu ses 144 derniers jours avant d'être assassiné le 30 janvier 1948 peu avant ses 80 ans. Empreintes de sandales sur le sentier menant au lieu de prière quotidienne. Un groupe d'enfants vient avec une ONG s'occupant des rejetés de l'école dans les bidonvilles. Je me suis retrouvée derrière leur animateur qui réclamait du sérieux pour une photo de groupe. Quelle aubaine, me voici à mimer des singeries pour les faire rigoler... bon joueur l'animateur ne les a pas grondés et nous avons bien ri ensemble !
Coup de chaud, nos voisins n'étaient pas sur place lorsque le bus a pris feu. Coup de chance, la bonbonne de gaz du bus n'a pas explosé. La famille des Vadrouilleurs (le camping car blanc) a repris la route juste après, venant de décrocher leurs 4 visas pakistanais sans l'appui de l'ambassade de France.
Rencontres québécoises :
Jocelyne et Johanne sont en Inde pour 6 semaines et passaient à Delhi fin février, quel plaisir de les retrouver ! Claude haut en couleur avec sa femme Tatiana nous invitent à la maison... oasis québécoise si bienfaisante !
Moments intenses au smiriti Ghandi, la demeure où il vécu ses 144 derniers jours avant d'être assassiné le 30 janvier 1948 peu avant ses 80 ans. Empreintes de sandales sur le sentier menant au lieu de prière quotidienne. Un groupe d'enfants vient avec une ONG s'occupant des rejetés de l'école dans les bidonvilles. Je me suis retrouvée derrière leur animateur qui réclamait du sérieux pour une photo de groupe. Quelle aubaine, me voici à mimer des singeries pour les faire rigoler... bon joueur l'animateur ne les a pas grondés et nous avons bien ri ensemble !
Coup de chaud, nos voisins n'étaient pas sur place lorsque le bus a pris feu. Coup de chance, la bonbonne de gaz du bus n'a pas explosé. La famille des Vadrouilleurs (le camping car blanc) a repris la route juste après, venant de décrocher leurs 4 visas pakistanais sans l'appui de l'ambassade de France.
Visages, visages...
lundi/mars/2010
Visage réservé le plus souvent, en Inde on observe le
passant de longues minutes, on regarde, on détaille les
choses, on ne répond pas ou peu à un sourire ou à un
geste de la main. Très rarement la salutation viendra
de l'un ou l'autre en traversant un village. Parfois
les policiers nous font un salut militaire, lorsqu'ils
ne sont pas pris par d'autres activités (téléphone,
discussions, pause thé...).
Tu me regardes, je te regarde et peut être que la détente, la complicité d'un instant fugitif égaiera ton visage et le mien. C'est le mendiant qui plonge son regard au plus profond, la main tendue. Il cherche le contact et le trouve.
Des visages restent en mémoire, au gré du chemin, des rencontres...
Tu me regardes, je te regarde et peut être que la détente, la complicité d'un instant fugitif égaiera ton visage et le mien. C'est le mendiant qui plonge son regard au plus profond, la main tendue. Il cherche le contact et le trouve.
Des visages restent en mémoire, au gré du chemin, des rencontres...
Rouler en Inde
lundi/mars/2010
La route en Inde ! C'est un
exploit permanent que de rester en vie ! Chaque jour nous
pouvons observer des accidents anciens ou tout frais, ces
deux poids lourds viennent de se frapper de plein fouet,
cette voiture est tordue d'avoir coupé l'autoroute, cette
moto git à terre et la foule commente les faits. Ce
minibus à touristes vient de renverser un vendeur de
plantes en pot : l'attroupement s'anime mais ce sont les
touristes qui dégagent la route et ramassent tant bien
que mal la précieuse cargaison de plantes.
On roule normalement à gauche, mais le plus souvent les véhicules roulent au centre. Il faut klaxonner les camions, voitures, motos, vélos qui occupent la partie centrale tant qu'on ne leur fait pas de pression. Le véhicule venant en face reste au centre jusqu'au dernier moment, des fois que ce soit vous qui choisissiez de mordre le bas côté ! La loi du "moi d'abord", la loi du plus gros. En ville ce sont les nuées de véhicules qui se faufilent partout cherchant à couper la trajectoire de l'autre, passer avant, partir avant la mêlée...
Les policiers avec leur grand bâton sont parfois debout sur leur guitoune sur élevée, vagues bénédictions données au flux nord ou sud selon l'humeur et l'ambiance sonore des coups de klaxons impatients.
Pas de rétroviseur latéral, cela prend trop de place pour se faufiler, pas de clignotant ou de feux stop, chacun avance sans regarder de côté, premier entré, premier servi, ainsi les conducteurs déboulent sur la route sans un regard pour le trafic ambiant.
Il faut donc faire de même en anticipant les conduites insensées des autres et les aléas de toutes sortes : le cadavre de boeuf en souffrance sur ce pont étroit, ces troupeaux qui traversent, la charrue et ses boeufs pas pressés, le gros bus hystérique qui roule à contre courant, ces deux touk touk qui font la course, ces cyclistes qui bavardent en pédalant de front... le grain qui sèche sur le goudron, les trous soudains dans le revêtement, le casse ressort pas annoncé qui force un freinage d'urgence,...
Partir pour la prochaine étape, on a bien calculé sur la carte le kilométrage mais il faudra peut être 6 heures pour ces 200 km. Voici quelques situations délicates ou incongrues ! Et un aperçu d'accidents.
On roule normalement à gauche, mais le plus souvent les véhicules roulent au centre. Il faut klaxonner les camions, voitures, motos, vélos qui occupent la partie centrale tant qu'on ne leur fait pas de pression. Le véhicule venant en face reste au centre jusqu'au dernier moment, des fois que ce soit vous qui choisissiez de mordre le bas côté ! La loi du "moi d'abord", la loi du plus gros. En ville ce sont les nuées de véhicules qui se faufilent partout cherchant à couper la trajectoire de l'autre, passer avant, partir avant la mêlée...
Les policiers avec leur grand bâton sont parfois debout sur leur guitoune sur élevée, vagues bénédictions données au flux nord ou sud selon l'humeur et l'ambiance sonore des coups de klaxons impatients.
Pas de rétroviseur latéral, cela prend trop de place pour se faufiler, pas de clignotant ou de feux stop, chacun avance sans regarder de côté, premier entré, premier servi, ainsi les conducteurs déboulent sur la route sans un regard pour le trafic ambiant.
Il faut donc faire de même en anticipant les conduites insensées des autres et les aléas de toutes sortes : le cadavre de boeuf en souffrance sur ce pont étroit, ces troupeaux qui traversent, la charrue et ses boeufs pas pressés, le gros bus hystérique qui roule à contre courant, ces deux touk touk qui font la course, ces cyclistes qui bavardent en pédalant de front... le grain qui sèche sur le goudron, les trous soudains dans le revêtement, le casse ressort pas annoncé qui force un freinage d'urgence,...
Partir pour la prochaine étape, on a bien calculé sur la carte le kilométrage mais il faudra peut être 6 heures pour ces 200 km. Voici quelques situations délicates ou incongrues ! Et un aperçu d'accidents.
Oiseaux à Tattekhad
lundi/mars/2010
Bird watching, observation des oiseaux... se lever tôt,
prendre ses jumelles et ouvrir grand les yeux et les
oreilles ! Sauf que pour le néophyte les observations
ne vont pas dépasser le niveau proche du zéro, là où
l'expression ne distingue que le rapace, des chouettes,
des perruches, des colibris, des hérons, des martins
pêcheurs, des tourterelles, des corbeaux ou milans...
sans plus ! Mais quel sorte de rapace, de perruche ou
de martin pêcheur ou de colibri ??? Sans l'aide de
spécialistes comment distinguer ce profil aperçu
rapidement et repérer la plume en biseau sur le bec, la
couleur plus sombre de la femelle... puis retenir son
nom ?
Nous avons rencontré Claude et Marie Jo, couple franco suisse en route depuis si longtemps pour aller par eux même découvrir très précisément telle espèce endémique ici ou là. L'étendue de leurs connaissances est gigantesque, autant que leur simplicité et leur discrétion ! Ils ont déjà observé plus de la moitié des oiseaux inventoriés dans le monde et savent expliquer quels sont les zones, période et lieux propices à l'observation de tel ou tel hôte des forêts, marais, montagnes ou lacs locaux. Fascinant cette façon d'aller au bout de sa passion avec tant de patience et d'énergie !
Nous irons dans le parc de Tattekhad dans le Kerala, pas loin de Cochin ou de Munar la montagne aux champs de thé et de cardamone. Gireesh est ornithologue de 5h à 11h puis avocat le reste de la journée ! Il nous pilote dans un milieu sauvage au petit matin. Une quinzaine d'oiseaux sont familiers des lieux, je ne peux que vous en montrer les plus gros, faute d'équipement photo adapté ! Mais je me suis régalée avec mes jumelles... reçues pour mon 60 ème anniversaire. Le plaisir de détailler par le menu le volatile haut perché ! Un must !
En prime, un godet de collecte du latex, la coque de noix de coco sert à bien des usages.
Nous avons rencontré Claude et Marie Jo, couple franco suisse en route depuis si longtemps pour aller par eux même découvrir très précisément telle espèce endémique ici ou là. L'étendue de leurs connaissances est gigantesque, autant que leur simplicité et leur discrétion ! Ils ont déjà observé plus de la moitié des oiseaux inventoriés dans le monde et savent expliquer quels sont les zones, période et lieux propices à l'observation de tel ou tel hôte des forêts, marais, montagnes ou lacs locaux. Fascinant cette façon d'aller au bout de sa passion avec tant de patience et d'énergie !
Nous irons dans le parc de Tattekhad dans le Kerala, pas loin de Cochin ou de Munar la montagne aux champs de thé et de cardamone. Gireesh est ornithologue de 5h à 11h puis avocat le reste de la journée ! Il nous pilote dans un milieu sauvage au petit matin. Une quinzaine d'oiseaux sont familiers des lieux, je ne peux que vous en montrer les plus gros, faute d'équipement photo adapté ! Mais je me suis régalée avec mes jumelles... reçues pour mon 60 ème anniversaire. Le plaisir de détailler par le menu le volatile haut perché ! Un must !
En prime, un godet de collecte du latex, la coque de noix de coco sert à bien des usages.
Allepy, back waters
lundi/mars/2010
Kerala sud, une grande ville Kochin sur la côte et un
peu plus bas Allepy. Entre ces deux villes une zone
intérieure d'eau douce : lacs et canaux vont irriguer
les champs et rizières, servir au transport des
marchandises et des gens. On prend la barque pour aller
à l'école ou vendre les recharges de butagaz. La vie au
bord du canal : on lave sans relâche en frappant
violemment le linge sur la pierre, le bruit saccadé
accompagne le trajet d'une maison à la suivante, on se
lave à grande eau, adultes, enfants, vieillards, on
plonge pour remonter de la glaise sombre qui servira à
colmater les brèches, on gratte les chaudrons noirs de
suie, on remplit les seaux d'eau pour la cuisine, on
salue le monument dédié au parti communiste... le canal
est parfois recouvert de plantes aquatiques stagnantes,
il semblerait que l'on glisse sur une épaisse pelouse !
Il y a 12 ans Jacques n'avait pas vu ces grosses houses boats (bateaux maisons) qui maintenant enmènent le touriste pour un petit tour grand confort : TV, climatisation, cuisinier, douches, cabines privées...
Nous préférons la barque traditionnelle qui a l'avantage de pouvoir se faufiler dans les petits canaux au plus près de la vie quotidienne : maisons, écoles, dispensaire, mosquée... Un oubli avec cette avant dernière photo : le canal est surélevé, il permet l'irrigation des rizières.
Il y a 12 ans Jacques n'avait pas vu ces grosses houses boats (bateaux maisons) qui maintenant enmènent le touriste pour un petit tour grand confort : TV, climatisation, cuisinier, douches, cabines privées...
Nous préférons la barque traditionnelle qui a l'avantage de pouvoir se faufiler dans les petits canaux au plus près de la vie quotidienne : maisons, écoles, dispensaire, mosquée... Un oubli avec cette avant dernière photo : le canal est surélevé, il permet l'irrigation des rizières.
Extrême sud indien
lundi/mars/2010
Le bout du bout, nous aimons ces rendez vous extrêmes, là où s'arrête la terre, là où se perd une trace, là où finit une route, un chemin, une direction... KanaKumari, la dernière ville au sud de l'Inde, un mémorial dédié à Ghandi, un temple, une statue géante et toute l'animation d'un tel lieu de pélerinage.
A deux kilomètres de la foule et du bruit, un promontoire isolé : une statue de la Vierge veille sur l'horizon à l'endroit où le golfe d'Oman rencontre la mer du Bengale. Silence, solitude juste troublée par les pêcheurs revenant sur leurs barques effilées. L'intense plaisir d'un bivouac tranquille bercé par les vagues au cap Comorin.
Quelques paysages du sud indien peu avant ce cap. Clin d'oeil aux amis ornithologues, la visite d'un oiseaux haut en couleur juste à la pointe du continent !
Vers le Sri Lanka
lundi/mars/2010
Le Sri Lanka est à quelques encablures de l'Inde. Il
n'y a plus de ferry depuis longtemps mais le "Adam's
bridge" attire par son jalon vers la grande île. Marais
et promontoires sablonneux alternent sur une dizaine de
kilomètres formant ce pont imaginaire. Lieu de
promenade locale les camions et jeeps charrient leur
lot de clients vers le bout du bout. Le sable mou
attend les conducteurs inexpérimentés... tout le monde
descend et on pousse fort fort tandis que des branches
de palmiers sont glissées sous les roues au fur et à
mesure des progrès obtenus !
Le soleil tape, les pêcheurs vivent dans des cabanes de fortune, les enfants tournicotent dans le sable chaud, quel avenir dans ce bout du monde ?
Photo spéciale pour Clara...
Rameswaram, lieu de pélerinage, nous voyons les premiers "ghats", ces marches qui descendent vers l'eau dans laquelle chacun va aller faire ses ablutions. Nous dormirons le long de la jetée, réveil matinal avec l'arrivée des familles et des bus.
Fleur de lotus du Tamil Nadu.
Le soleil tape, les pêcheurs vivent dans des cabanes de fortune, les enfants tournicotent dans le sable chaud, quel avenir dans ce bout du monde ?
Photo spéciale pour Clara...
Rameswaram, lieu de pélerinage, nous voyons les premiers "ghats", ces marches qui descendent vers l'eau dans laquelle chacun va aller faire ses ablutions. Nous dormirons le long de la jetée, réveil matinal avec l'arrivée des familles et des bus.
Fleur de lotus du Tamil Nadu.
Madurai
lundi/mars/2010
Un temple pourrait être un
bâtiment vers lequel on converge pour une cérémonie ou un
moment de recueillement ? En Inde, un temple est une
vaste zone tout d'abord pleine d'activités : on y prépare
des guirlandes, on y coud des parasols, on y peint des
masques, on y achète des souvenirs ou des offrandes, on
s'y restaure avant d'aller plus loin. Plus loin c'est une
des entrées : on touche le sol, on met un peu de poudre
blanche sur chaque pilier, on se prosterne plusieurs
fois, on donne des sous au gros éléphant qui va vous
bénir d'un coup de trompe tout en souplesse. Pas de sous,
pas de trompe, il ne se trompe pas. On se bouscule vers
le Nandi, le gros taureau vénéré en ces lieux, on se
bouscule vers le sanctuaire où il faudra sans doute une
demi heure pour arriver au bout du bout voir l'officiant
qui recueillera les dons et marquera chacun d'un doigt
coloré sur le front. On se pousse, on crie, on se
désaltère, on fait la pause, on repart... on est dans un
temple. Il y a plusieurs cours successives surmontées de
tours décorées des dieux et déesses entourés des animaux
fétiches, lions, taureaux, éléphants, singes, paons,
chevaux, tigres... L'Intérieur est glauque, peu éclairé,
l'extérieur est vide sauf lors des fêtes et pélerinages
si nombreux en Inde. J'oublie un préalable ! On enlève
ses chaussures avant d'entrer... évitons les crachats et
les jets de chique au sol.
Adossé au temple, le marché, les couturiers, vendeurs de bijoux,... on travaille fort tard.
Adossé au temple, le marché, les couturiers, vendeurs de bijoux,... on travaille fort tard.
Tanjapur, temple et palais
lundi/mars/2010
Nous contournons Chennai en route vers Tanjavur. Des
champs, des villages, le grain est mis à sécher sur
l'asphalte.
Une bénédiction de l'éléphant contre quelques roupies, c'est l'entrée du temple, nous sommes chez les hindous et le gros Nandi ici pèse 25 tonnes. Le taureau trône dans un édifice séparé. A l'entour, plusieurs autres sanctuaires s'élèvent sur une terrasse. On se déchausse, on grimpe, on franchit le couloir d'accès au porche et on entre dans une salle carrée donnant sur l'alcôve sacrée. Il fait sombre, les murs regorgent de reliefs et statues. Trois petits tours et puis s'en vont... vers le palais.
Un palais bien défraîchi, mais la salle du trône est encore bien maquillée !
Une bénédiction de l'éléphant contre quelques roupies, c'est l'entrée du temple, nous sommes chez les hindous et le gros Nandi ici pèse 25 tonnes. Le taureau trône dans un édifice séparé. A l'entour, plusieurs autres sanctuaires s'élèvent sur une terrasse. On se déchausse, on grimpe, on franchit le couloir d'accès au porche et on entre dans une salle carrée donnant sur l'alcôve sacrée. Il fait sombre, les murs regorgent de reliefs et statues. Trois petits tours et puis s'en vont... vers le palais.
Un palais bien défraîchi, mais la salle du trône est encore bien maquillée !
Pondichéry
lundi/mars/2010
Petit coin de France ! Un front de mer, un hôtel de
ville, un bâtiment d'instruction publique, une chambre
de commerce, des policiers au képi rouge, des villas
aux noms bien de chez nous, rue Romain Rolland, rue de
la Bourdonnais... pas difficile de retenir des noms de
rue pour une fois ! L'Alliance Française loge dans un
superbe bâtiment avec un puits de fraîcheur appréciable
en venant de la rue inondée de soleil. Quelques rues du
côté mer respirent la tranquillité et sont vraiment
propres, c'est l'ancien Pondicherry. On traverse le
canal et nous voici revenus dans l'animation indienne
habituelle : klaxons, échoppes tordues, bâtiments de
guingois, fils électriques enmêlés, touk touk en
pétarades...
A 10 kilomètres, Auroville. Une cité d'un autre type fondée il y a 50 ans par the Mother, la compagne de Sri Aurobino venu ici dans les années 20. The Mother est décédée en 1973 au moment où la coupole en forme de balle de golfe était en construction. Près de 2000 personnes vivent ici dans des secteurs dédiés à l'éducation, l'agriculture, les arts... La fameuse coupole sert de temple, le Matrimandir, mais n'y entre pas qui veut... il faut visionner plusieurs films différents et revenir le lendemain pour pouvoir entrer... le parking par contre est ouvert toute la nuit et on y dort fort tranquillement ! On peut aussi acheter de "l'auroblochon", cousin bien éloigné du reblochon tricolore ! On a bien aimé le banian, un arbre gigantesque avec des racines aériennes qui se déploient en circonférence.
un plan d'Auroville, le temple Matrimandir au centre.
A 10 kilomètres, Auroville. Une cité d'un autre type fondée il y a 50 ans par the Mother, la compagne de Sri Aurobino venu ici dans les années 20. The Mother est décédée en 1973 au moment où la coupole en forme de balle de golfe était en construction. Près de 2000 personnes vivent ici dans des secteurs dédiés à l'éducation, l'agriculture, les arts... La fameuse coupole sert de temple, le Matrimandir, mais n'y entre pas qui veut... il faut visionner plusieurs films différents et revenir le lendemain pour pouvoir entrer... le parking par contre est ouvert toute la nuit et on y dort fort tranquillement ! On peut aussi acheter de "l'auroblochon", cousin bien éloigné du reblochon tricolore ! On a bien aimé le banian, un arbre gigantesque avec des racines aériennes qui se déploient en circonférence.
un plan d'Auroville, le temple Matrimandir au centre.
Mallapuram
lundi/mars/2010
Mallapuram, bord de mer au coeur du Tamil Nadu, au sud de Chennai, les temples ont été creusés dans d'énormes blocs rocheux, des boulders imposants, au VI ème siècle. Le petit temple marin est bien érodé par le temps mais les autres ont mieux résisté.
Plan identique : une plateforme sur laquelle se dresse le temple carré ou rectangulaire bordé d'un porche exterieur. La salle centrale est sombre, elle abrite les statues des dieux vénérés. Un gros éléphant fait de la trompe à un gros lion, ici on sculpte en XXXL.
Dans le village ce sont d'innombrables coups de burins qui guident les pas vers les ateliers de rue où les hommes travaillent les blocs de pierre sans relâche. Statuaire religieuse, scènes de la vie quotidienne, Boudhas épanouis ou Ghanesh, déité de l'éléphant assis devant un micro ordinateur... il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses.
La route aux alentours : centrale électrique, engins agricoles (si rares en Inde où tout se fait à la main !), embouteillages de campagne, séance d'épouillage... nous sommes à 1600 km de Calcutta.
Et pour finir, un scandale immobilier, le gigantesque temple ONE, immense bâtisse neuve, à l'abandon. Le promoteur n'a sans doute pas assez arrosé les dieux locaux pour obtenir son autorisation d'ouverture ?
Tigre en réserve
lundi/mars/2010
L'Inde essaie de faire des efforts significatifs pour
préserver ce qui reste de la vie sauvage, en
particulier les tigres. Les maharadjas on décimé
hardiement les félins et les éléphants. Les braconniers
aussi ont tué pour alimenter les marchés locaux et
voisins (Chine, Japon) friands des dépouilles de
tigres. La Pench Reserve, pas aussi grande en surface
que les autres, annonce 37 tigres dans ces creux de
vallons au gibier abondant (sangliers, cerfs,
biches...) et aux arbres blancs. Nous croisons un
groupe de touristes, les chanceux, hier matin et soir
ils auront pu observer ces félins.
Dodo à l'entrée de la réserve, prêts à l'aube, nous arpentons la réserve jusqu'à midi. des traces sur le sol mais point de rencontre inoubliable ce coup ci ! Too bad. Alors merci la chouette de sa présence au creux du tronc !
Dodo à l'entrée de la réserve, prêts à l'aube, nous arpentons la réserve jusqu'à midi. des traces sur le sol mais point de rencontre inoubliable ce coup ci ! Too bad. Alors merci la chouette de sa présence au creux du tronc !
Kajuaro érotique
lundi/mars/2010
Plusieurs temples dits
"érotiques" ont été construits en Inde il y a 1000 ans.
Celui de Kadjaro est dans un état excellent, à croire que
les galipettes conservent même les pierres en forme !
Kamasutra en 3D en accès libre sur les flans des temples,
leçons de choses sur les essentiels de la vie, courte
échelle assurée vers le nirvana..? A vous de décider !
Tout cela se déroule au dessus de frises d'éléphants combatifs. Hommage aussi à un énorme Nandi (taureau), solitaire sous sa coupole.
Tout cela se déroule au dessus de frises d'éléphants combatifs. Hommage aussi à un énorme Nandi (taureau), solitaire sous sa coupole.
Pachekaari, marbre incrusté
lundi/mars/2010
Must des monuments indien, le Taj Mahal et son mentor,
le "baby Taj Mahal" à Agra offrent une leçon de
technique artisanale exceptionnelle.
Sorte de marqueterie en pierre, la technique du pachekaari consiste à incruster des pierres précieuses ou semi précieuses sur du marbre. Chaque élément du décor envisagé est taillé, affiné, limé, poli par un artisan travaillant sur une meule activée à la main. La main droite maîtrise le mouvement de la meule avec un long bâton relié par une corde au disque de meulage. La main gauche présente la pièce à travailler. Ces pièces peuvent être si petites et si fines qu'on se demande comment l'artisan ne la perd pas entre chaque mouvement !
Lapis lazulis, malachite, onyx, jade, oeil de tigre, coraline, turquoise, nacre... autant de matériaux nobles qui vont venir s'assembler sur la pièce de marbre préparée par un autre artisan qui, lui aura taillé la pièce puis creusé délicatement les formes voulues. Les pierres seront ensuite assemblées, collées puis polies au final.
Cette technique est venue d'Iran en Inde il y cinq cents ans. L'Iran l'utilisait pour produire ces si belles mosaïques aux couleurs chaudes (voir texte et photos dans Iran-mosaïques).
Le fameux Taj Mahal, offre un panorama superbe de la maîtrise de cette technique : décors floraux sur fond blanc avec panneaux et colonnes aux motifs géométriques et inscriptions coraniques sur l'extérieur.
Dans la version plus modeste le jeu de l'incrustation est inversé : c'est le marbre blanc qui est taillé puis incrusté sur la pierre rouge créant de superbes damiers bicolores. Sols, façades, colonnes, tourelles en pierre rouge sont ainsi décorés de motifs géométriques ou d'arabesques aux allures végétales.
Une salle d'exposition présente ces techniques et de fort belles pièces conservant ainsi un savoir faire ancestral. 600 artisans travaillent à domicile pour cette entreprise créée il y a 40 ans.
Leur site : www.marbleemporium.com
Sorte de marqueterie en pierre, la technique du pachekaari consiste à incruster des pierres précieuses ou semi précieuses sur du marbre. Chaque élément du décor envisagé est taillé, affiné, limé, poli par un artisan travaillant sur une meule activée à la main. La main droite maîtrise le mouvement de la meule avec un long bâton relié par une corde au disque de meulage. La main gauche présente la pièce à travailler. Ces pièces peuvent être si petites et si fines qu'on se demande comment l'artisan ne la perd pas entre chaque mouvement !
Lapis lazulis, malachite, onyx, jade, oeil de tigre, coraline, turquoise, nacre... autant de matériaux nobles qui vont venir s'assembler sur la pièce de marbre préparée par un autre artisan qui, lui aura taillé la pièce puis creusé délicatement les formes voulues. Les pierres seront ensuite assemblées, collées puis polies au final.
Cette technique est venue d'Iran en Inde il y cinq cents ans. L'Iran l'utilisait pour produire ces si belles mosaïques aux couleurs chaudes (voir texte et photos dans Iran-mosaïques).
Le fameux Taj Mahal, offre un panorama superbe de la maîtrise de cette technique : décors floraux sur fond blanc avec panneaux et colonnes aux motifs géométriques et inscriptions coraniques sur l'extérieur.
Dans la version plus modeste le jeu de l'incrustation est inversé : c'est le marbre blanc qui est taillé puis incrusté sur la pierre rouge créant de superbes damiers bicolores. Sols, façades, colonnes, tourelles en pierre rouge sont ainsi décorés de motifs géométriques ou d'arabesques aux allures végétales.
Une salle d'exposition présente ces techniques et de fort belles pièces conservant ainsi un savoir faire ancestral. 600 artisans travaillent à domicile pour cette entreprise créée il y a 40 ans.
Leur site : www.marbleemporium.com
Varanasi ex Bénarès
lundi/mars/2010
Varanasi, ex Bénarès, une des plus ancienne ville du
monde, sur le Gange, fleuve sacré...ment pollué. On s'y
baigne, on s'y lave, on y rejette les déchets et les
restes de crémation, on boit de cette eau sacrée que
l'on rapporte chez soi dans les bidons en plastique
vendus aux alentours. L'aube et le crépuscule sont
particulièrement animés : on fête l'astre solaire de
cérémonies quotidiennes.
Au pied des palais, les ghats sont des escaliers facilitant l'accès au fleuve. Les mendiants se disputent les marches pour solliciter l'aumône des pélerins en quête d'indulgences. Les sadhous, moines ambulants, arpentent les ruelles. On achète des petites bougies flottantes, des coupes de fleurs à laisser flotter sur le fleuve et autres ornements. Mais il faut trouver une barque à prix décent , le plus simple est de faire quelques pas et discuter avec le batelier en évitant les intermédiaires collants qui proposent 5 à 10 fois le prix !
Les crémations ont lieu durant toute la journée. 4 à 5 heures sur 3 épaisseurs de bûches, en bois de santal pour les plus fortunés, et le corps préalablement arrosé de l'eau du fleuve sera incinéré. Linceul blanc pour les hommes, bordé de rouge pour les femmes.
J'avais vu un lit sur le bord du fleuve et des gens à côté qui téléphonaient et discutaient. Je me disais qu'on jetait vraiment n'importe quoi dans le fleuve pour réaliser ensuite qu'une crémation se préparait au petit matin. Une femme.
Au pied des palais, les ghats sont des escaliers facilitant l'accès au fleuve. Les mendiants se disputent les marches pour solliciter l'aumône des pélerins en quête d'indulgences. Les sadhous, moines ambulants, arpentent les ruelles. On achète des petites bougies flottantes, des coupes de fleurs à laisser flotter sur le fleuve et autres ornements. Mais il faut trouver une barque à prix décent , le plus simple est de faire quelques pas et discuter avec le batelier en évitant les intermédiaires collants qui proposent 5 à 10 fois le prix !
Les crémations ont lieu durant toute la journée. 4 à 5 heures sur 3 épaisseurs de bûches, en bois de santal pour les plus fortunés, et le corps préalablement arrosé de l'eau du fleuve sera incinéré. Linceul blanc pour les hommes, bordé de rouge pour les femmes.
J'avais vu un lit sur le bord du fleuve et des gens à côté qui téléphonaient et discutaient. Je me disais qu'on jetait vraiment n'importe quoi dans le fleuve pour réaliser ensuite qu'une crémation se préparait au petit matin. Une femme.
Agra, Taj Mahal
lundi/mars/2010
Le choc, le Taj Mahal dans son écrin.
Composition d'ensemble : au centre le Taj Mahal tout de marbre blanc posé sur une terrasse immaculée donnant sur le fleuve, sur les trois autres côtés un porche d'entrée et deux mosquées sont bâtis en pierre rouge. Effet surprise garanti ! Jeux de reflets dans l'eau des bassins, gazon impeccable, on se prend à rêver d'une Inde propre et fière de l'être ! ... nous redécouvrirons cette impression dans le métro de Delhi : fonctionnel, propre, policé, on laisse sortir les passagers avant de s'engouffrer dans la rame !
Le Taj Mahal, monument dédié par l'empereur Shah Jahan à l'amour de Mumtaz, sa seconde femme décédée à la naissance de son 14 ème enfant, offre un panorama superbe de la maîtrise de cette technique. Le "baby Taj Mahal" à quelques kilomètres de là, réserve lui aussi un enchantement pour les yeux. Décors floraux dans les deux sites sur fond blanc avec panneaux et colonnes aux motifs géométriques et inscriptions coraniques sur l'extérieur.
Entrée en Inde par le nord est
jeudi/février/2010
Premiers tours de roue en
Inde, nous entrons par Amritsar, dans le Penjab indien si
proche du Penjab pakistanais, mais les deux pays ne
s'aiment pas du tout ! Bienvenue en Inde ! Quelques
images avant de philosopher sur les premières
impressions. Il manque le son et les odeurs, ß on vous
laisse le soin de les imaginer !
On croise les charrettes tirées par des boeufs aux cornes colorées, les énormes camions-containers intégrés, les vélos, tuk tuk, piétons, animaux, ...
Les hommes sont au café, les femmes portent leurs charges sur la tête,
On fouille le moindre sac ou tas de déchets. Les maisons sont collées sur la route au raz des museaux du bétail et à côté des ballots de coton à vendre.
Combien de fois ces habitats de fortune, à l'entrée des villes, devant les plantations de canne à sucre ou de maïs, toute la famille est là, dans des conditions tellement sommaires.
On croise les charrettes tirées par des boeufs aux cornes colorées, les énormes camions-containers intégrés, les vélos, tuk tuk, piétons, animaux, ...
Les hommes sont au café, les femmes portent leurs charges sur la tête,
On fouille le moindre sac ou tas de déchets. Les maisons sont collées sur la route au raz des museaux du bétail et à côté des ballots de coton à vendre.
Combien de fois ces habitats de fortune, à l'entrée des villes, devant les plantations de canne à sucre ou de maïs, toute la famille est là, dans des conditions tellement sommaires.
Les temples
jeudi/février/2010
L'Inde aux trois grandes
religions (hindouiste, musulmanne, bouddhiste) et aux
innombrables dieux vénérés, près d'un million de dieux
recensés ! A Deshnok, au sud de Bikaner, nous visitons,
pieds nus, un temple dédié aux rats. Des centaines de
rats courent partout, en voir un blanc donne de la chance
et le nirvana est atteint si le rat blanc vient te
toucher... contrôleurs sanitaires s'abstenir !
Les temples bouddhistes d'Ajanta sont creusés dans la roche, une salle centrale, une alcôve avec un bouddha en position d'enseignement ou de méditation, des colonnes massives, parfois peintes.
Atmospère fervente à Amristar, le golden temple sikh accueille des milliers de pélerins. Ce sont chaque jour quelques 40.000 repas qui sont servis à tous. Une large cour intérieure entoure un bassin. Au centre la procession se forme pour pénétrer dans le mausolée abritant le livre sacré. On se lave les pieds à l'entrée.
ici, arrivée de la vaisselle propre.
Temples jaïns, nombreux dans le Rajastan, des centaines de piliers en pierre, parfois tous différents, des coupoles décorées avec les symboles usuels. On s'incline sur le seuil d'entrée en pierre massive poli par les passages humains. Ici le temple de Ranakpur.
Le rat est vénéré à Deshnok, comme ailleurs, on laisse ses chaussures à l'entrée du temple. En liberté, les rats pullulent devant les jattes de lait, les monceaux de graines offertes, circulent partout et infestent aussi les échoppes aux alentours du temple !
Les temples bouddhistes d'Ajanta sont creusés dans la roche, une salle centrale, une alcôve avec un bouddha en position d'enseignement ou de méditation, des colonnes massives, parfois peintes.
Atmospère fervente à Amristar, le golden temple sikh accueille des milliers de pélerins. Ce sont chaque jour quelques 40.000 repas qui sont servis à tous. Une large cour intérieure entoure un bassin. Au centre la procession se forme pour pénétrer dans le mausolée abritant le livre sacré. On se lave les pieds à l'entrée.
ici, arrivée de la vaisselle propre.
Temples jaïns, nombreux dans le Rajastan, des centaines de piliers en pierre, parfois tous différents, des coupoles décorées avec les symboles usuels. On s'incline sur le seuil d'entrée en pierre massive poli par les passages humains. Ici le temple de Ranakpur.
Le rat est vénéré à Deshnok, comme ailleurs, on laisse ses chaussures à l'entrée du temple. En liberté, les rats pullulent devant les jattes de lait, les monceaux de graines offertes, circulent partout et infestent aussi les échoppes aux alentours du temple !
Les forts des maharadjas
jeudi/février/2010
Le Rajastan, terre de désert mais aussi abondance de hauts lieux historiques avec les maharadjas rivalisant entre eux soit de façon guerrière, soit par leurs efforts de transformations locales, en introduisant de nouvelles façons de cultiver, des écoles ou des centres de soins au début du siècle. Que reste t-il des forts des maharadjas ? Jailsalmer, Jodpur, Udaïpur... ces forts dominent la ville. Ce sont de mini villages avec leur enfilade de cours intérieures, leurs balcons hauts perchés protégés de persiennes indiscrètes, leurs jardins privatifs, leurs salles de réception,... un style de vie bien particulier qui constitue aujourd'hui une sorte de conservatoire des savoir faire des architectes et artisans ayant travaillé la pierre, le bois, le fer forgé, la céramique, les vitraux, les tissus... Commençons par Bikaner.
Mehrangarh, l'immense fort de Jodpur, un double mur d'enceinte avec un mausolée en marbre blanc.
En contrebas, la ville et ses quartiers peints en bleu pour chasser les moustiques... pourquoi ne voit on cela qu'ici ? sans doute n'y a t-il pas de moustiques ailleurs sur la terre !
Jailsalmer, la forteresse massive avec son temple jaïn et ses havelis, maisons bourgeoises de la basse ville.
Les Havelis, construites en hauteur, elles dominent le quartier et... captent les courants d'air.
Ici, on s'est marié le 25.11.2007 et c'est affiché à l'entrée, entrée qui intéresse fort la belle vache grise !
Pause musicale !