Khangchendzonga, 8598m
10/Oct/2010
Bienvenue au Sikkim,
capitale Gangtok, accès habituel par Darjeeling, nombreux
drapeaux de prière dans le vent, nous sommes en pays à
forte tradition bouddhiste. Un accueil amical.
L'ancien royaume du Sikkim fait désormais partie de l'Inde. Petit territoire exclusivement montagneux, il est divisé en quatre zones. Les étrangers doivent obtenir un permis d'accès (deux semaines), sans toutefois pouvoir aller jusqu'au nord, la limite est Manang, la capitale de la cardamonne.
La star du Sikkim est le Kangchendzonga, numéro trois de la chaîne des Himalayas derrière l'Everest au Népal et le K2 au Pakistan. Ses 8598m surgissent au dessus des nuages ou jouent les exclusivités depuis plusieurs points de vue. La meilleure vue est à Pelling, toute la chaîne s'offre à l'horizon par beau temps, nous n'avons pas eu ce cadeau, seulement une esquisse découverte au petit matin. Mais Francesco et Michèle en ont profité... Voici le premier coup d'oeil, au dessus des nuages, vu à Darjeeling, puis à Pelling, encore dans les nuages et enfin le sommet au complet.
Vue de Gangtok.
Apothéose, la photo du sommet complet prise par Francesco depuis Pelling. Francesco et Michèle deux genevois de Puplinge, rencontrés à Gangtok puis à Kalimpong. Merci pour la photo.
L'ancien royaume du Sikkim fait désormais partie de l'Inde. Petit territoire exclusivement montagneux, il est divisé en quatre zones. Les étrangers doivent obtenir un permis d'accès (deux semaines), sans toutefois pouvoir aller jusqu'au nord, la limite est Manang, la capitale de la cardamonne.
La star du Sikkim est le Kangchendzonga, numéro trois de la chaîne des Himalayas derrière l'Everest au Népal et le K2 au Pakistan. Ses 8598m surgissent au dessus des nuages ou jouent les exclusivités depuis plusieurs points de vue. La meilleure vue est à Pelling, toute la chaîne s'offre à l'horizon par beau temps, nous n'avons pas eu ce cadeau, seulement une esquisse découverte au petit matin. Mais Francesco et Michèle en ont profité... Voici le premier coup d'oeil, au dessus des nuages, vu à Darjeeling, puis à Pelling, encore dans les nuages et enfin le sommet au complet.
Vue de Gangtok.
Apothéose, la photo du sommet complet prise par Francesco depuis Pelling. Francesco et Michèle deux genevois de Puplinge, rencontrés à Gangtok puis à Kalimpong. Merci pour la photo.
la vie de château
10/Oct/2010
Difficile dans un pays si montagneux de trouver un bivouac quotidien confortable : un espace plat et tranquille. Encore plus ardu en ville, comme à Darjeeling, Gangtok ou Kalimpong... Nous tentons notre chance dans un de ces grands hôtels de la chaine Elgin Hotels and Resorts. Loger Pgaz sur le parking nécessite quelques manoeuvres de précision, mais une fois bien stationné, nous voici libres de nos mouvements dans le dédales des ruelles et pentes escarpées. Dodo dans notre véhicule contre consommation des repas à l'Elgin. Au total nous avons renouvelé la formule à quatre reprises. Ici, à Darjeeling.
Le plus spectaculaire et le plus chaleureux des quatre Elgins a été, sans conteste, celui de Pelling, un accueil exceptionnel de la part de la patronne Tshering Sherpa Squire et de son mari Ian Huton Squire. Un couple australo-népalais étonnant qui a rénové les lieux avec intelligence et sens du confort. Une big boss reconnue par ses pairs pour son efficacité, du coup elle récupère le personnel à former pour la chaine Elgin ! Si vous en avez l'occasion, ne manquez pas cette étape et réservez en direct votre chambre auprès de Tshering Sherpa Squire, voici son adresse mail : CHRISTY2000@rediffmail.com et mobile +9932518775. Si vous évoquez notre passage avec Pgaz en octobre 2010, vous en serez certainement remerciés d'une façon ou d'une autre. Quelques jours après notre passage elle recevait deux australiens qui font le trajet inverse du nôtre avec un Toyota aménagé (www.drivingoz2uk2.com), elle nous a mis en contact. Cette rencontre aurait été tout à fait originale à mi-parcours des uns et des autres dans un si beau lieu !
La terrasse de l'Elgin à Pelling, comme au théâtre, le rideau (de nuages) ne s'est pas encore levé ! Mais quel spectacle en perspective...
Une vraie vie de château, nous profitons d'internet et du confort des salons de l'hôtel, nous apprécions les buffets, nous vivons la grande vie quelques soirs successifs. Surtout nous rencontrons plusieurs personnes attachantes : Séverine, Joël et Sylvie à Darjeeling, nous les manquerons de peu à Pelling ; Michèle et Francesco à Gantok puis à Kalimpong (*). Plaisir de la rencontre, plaisir de l'échange dans sa langue, le partage du voyage, les étonnements réciproques, les fous rires, les nouvelles du pays, les photos tellement personnelles sur les mêmes sujets... Parenthèse ancrée dans le voyage. Chacun est en voyage et il se passe quelque chose de différent pour les uns et les autres dans les mêmes lieux. Un temps passé ensemble, un vécu "comme à la maison", pourtant elle est bien loin cette fameuse maison ! Moments de partage hors du quotidien. Occasion d'envoyer du courrier rapidement pour fêter les anniversaires des proches. Merci ! Ici à Darjeeling : Joël, Séverine et Sylvie.
Séverine, prête à la cueillette des feuilles de thé à la Happy Valley (voir son TEXTO). Quelques jours plus tard, rencontre de Michèle et Francesco à Gangtok puis à Kalimpong, le temps de visiter ensemble un jardin d'orchidées et un monastère dans les nuages, le Durpin Gompa.
(*) Michèle et Francesco nous confient une mission : remettre une vingtaine de boites de crayons de couleurs à des écoles locales. Décision prise, ce sera au Bangladesh. Voir Enfants et Crayons dans le blog Bangladesh.
Sikkim S/O
10/Oct/2010
Une heure à peine, les
formalités sont rapides tant pour quitter le Népal que
pour entrer en Inde par le petit poste frontière de
Kakharbitta. Notre objectif est de découvrir le Sikkim,
avec un permis qui nous laisse 15 jours. Mais le ciel est
encore bien nuageux, par où commencer ? Cap vers l'ouest
: Pelling et le circuit de Yugsom siège de l'ancien
royaume du Sikkim, des monastères de Pemayangsté avec ses
Bouddhas érotiques et de Tashiding, le monastère si haut
perché. Premier bivouac, au bord de la rivière Rangit.
Une rivière en travaux hydrauliques d'envergure avec une
succession de barrages prévus.
Le berceau du royaume, Yuksom, lieu du couronnement et le site archéologique de l'ancien palais royal à Pelling.
Des maisons haut perchées, de couleur discrète ou des miracles d'équilibre en pleine pente...
Dernier bivouac au Sikkim, un superbe terrain de football, de la visite au petit matin.
Le berceau du royaume, Yuksom, lieu du couronnement et le site archéologique de l'ancien palais royal à Pelling.
Des maisons haut perchées, de couleur discrète ou des miracles d'équilibre en pleine pente...
Dernier bivouac au Sikkim, un superbe terrain de football, de la visite au petit matin.
sur la route
08/Oct/2010
Des
montagnes et encore des montagnes, les routes sont
étroites, sinueuses, parfois en forêt, parfois au milieu
de terrasses où poussent le riz, l'orge, les oignons, les
choux...
La fin de mousson laisse des traces de boue épaisse et profonde, certains passages sont réduits à la portion congrue... mais cela passe ! La circulation est fragile : un camion bloqué en pleine pente et ce sera de longues heures d'attente pour pouvoir passer. Ailleurs, un convoi de 40 camions militaires cause un engorgement de 3 heures. Prendre son temps, aménager son itinéraire, garder de la marge... nous sommes contents de notre indépendance et du confort de la cellule.
Route bloquée, les passagers continuent à pied.
La fin de mousson laisse des traces de boue épaisse et profonde, certains passages sont réduits à la portion congrue... mais cela passe ! La circulation est fragile : un camion bloqué en pleine pente et ce sera de longues heures d'attente pour pouvoir passer. Ailleurs, un convoi de 40 camions militaires cause un engorgement de 3 heures. Prendre son temps, aménager son itinéraire, garder de la marge... nous sommes contents de notre indépendance et du confort de la cellule.
Route bloquée, les passagers continuent à pied.
quotidien et cardamonne
07/Oct/2010
Le Sikkim est très fleuri,
les gens ont le goût de fleurir leurs habitations,
succession de pots de fleurs sur le balcon ou sur le
toit, petits jardins colorés. Au tableau d'honneur, en
vrac : roses, zinias, oeillets d'Inde, dalhias, liserons,
hibiscus, roses trémières, renoncules, impatiences,
camélias, frangipaniers, poïnsitias (si commun au moment
de Noël vendus en pots, feuilles vertes devenant rouge
vif)...
Les orchidées sont honorées au rang de fleurs nationales, mais difficiles à apercevoir car ce n'est pas encore leur pleine saison. Hors des villages la toilette s'effectue au bord du chemin.
C'est aussi, dans le nord du Sikkim, la capitale de la cardamone. Nous avons cherché quelle pouvait bien être cette fameuse plante, mais pas de fruits visibles alors que c'est le moment de la récolte. Réponse : le fruit est recueilli dans la terre, pas sur la tige ni sous les feuilles ! Le village de Mangan, si fier de sa cardamone, je demande au premier commerçant où je peux en trouver, il m'ouvre son arrière-boutique : un énorme tas odorant de cardamone fumée attend les acheteurs. La cardamone entre dans la composition du fameux massala tea, thé aux épices, avec la cannelle et les clous de girofle que l'on fait bouillir dans l'eau quelques minutes avant d'ajouter le thé noir, le lait en poudre et un peu de sucre. Attention, il y a deux sortes de cardamone : la verte et la noire. Jusqu'à présent, j'ai vu mettre de la verte dans le massala tea.
Partout la route est entretenue, ici le goudron est chauffé en bidon et étalé au seau, hommes et femmes travaillent sur les chantiers de route ou de construction. Les enfants sont tout près.
Comment fermer boutique facilement ? on numérote les planches, ici, avec élégance.
Les orchidées sont honorées au rang de fleurs nationales, mais difficiles à apercevoir car ce n'est pas encore leur pleine saison. Hors des villages la toilette s'effectue au bord du chemin.
C'est aussi, dans le nord du Sikkim, la capitale de la cardamone. Nous avons cherché quelle pouvait bien être cette fameuse plante, mais pas de fruits visibles alors que c'est le moment de la récolte. Réponse : le fruit est recueilli dans la terre, pas sur la tige ni sous les feuilles ! Le village de Mangan, si fier de sa cardamone, je demande au premier commerçant où je peux en trouver, il m'ouvre son arrière-boutique : un énorme tas odorant de cardamone fumée attend les acheteurs. La cardamone entre dans la composition du fameux massala tea, thé aux épices, avec la cannelle et les clous de girofle que l'on fait bouillir dans l'eau quelques minutes avant d'ajouter le thé noir, le lait en poudre et un peu de sucre. Attention, il y a deux sortes de cardamone : la verte et la noire. Jusqu'à présent, j'ai vu mettre de la verte dans le massala tea.
Partout la route est entretenue, ici le goudron est chauffé en bidon et étalé au seau, hommes et femmes travaillent sur les chantiers de route ou de construction. Les enfants sont tout près.
Comment fermer boutique facilement ? on numérote les planches, ici, avec élégance.
monastères
06/Oct/2010
Plusieurs courants du
boudhisme sont présents au Sikkim : les plus connus et
relativement récents sont les bonnets jaunes (Guélupas
dirigés par le Dalaï Lama) ou les bonnets noirs, mais
aussi la branche conduite par le Karmapa, 35 ans. Son
monastère d'attache est à Rumpek mais sa résidence hors
Tibet qu'il a fuit voici une vingtaine d'années est à
Daramsala. Le gouvernement indien ne souhaitait pas qu'il
demeure aussi près de la frontière chinoise, il a donc
été installé à côté du Dalaï Lama à Daramsala. Bien plus
ancien est le courant Bon. Je ne connais pas les
différences théologiques. L'accueil y est aussi ouvert et
simple, les moinillons ont été si intrigués par notre
véhicule qu'ils ont tous visité les lieux 3 par 3, le
moine référent ayant eu un geste ferme pour tâter
l'épaisseur de notre matelas, en connaisseur !
Rumtek, obédience du 17ème Karmapa.
Tashilompu, une grimpette de quarante minutes pour rejoindre le sommet et son foisonnement de stupas.
Le hall d'assemblée au rez-de-chaussée, à l'étage, les masques sont au repos et on cultive le sens du détail.
Tout près de Pelling, Pemayangsté, un monastère classique, deux étages et un dôme sur la terrasse supérieure. Un gigantesque mandala en 3D occupe une bonne partie. Les murs sont décorés des déités habituelles. Nous remarquons cependant quatre petites tentures masquant des Bouddhas. Curieux de nature nous soulevons les tentures, vous apprécierez la découverte : résiste t-il ou vit-il la plénitude du moment présent ?
Un gigantesque mandala en trois dimensions protégé par une vitre, ce qui rend la photo laiteuse.
Dans les fidèles symboles, nous retrouvons l'éléphant, soutenant le singe qui propulse le chien vers l'oiseau. Le monastère est en travaux, les enfants participent et transportent, deux par deux des petites charges de sable.
Et voici le cheval à la fleur de lotus, croqué dans la bibliothèque ; clin d'oeil en guise de cadeau d'anniversaire pour les 10 ans de Clara. Les chevaux et les lotus peuvent-ils être bleu ?
Rumtek, obédience du 17ème Karmapa.
Tashilompu, une grimpette de quarante minutes pour rejoindre le sommet et son foisonnement de stupas.
Le hall d'assemblée au rez-de-chaussée, à l'étage, les masques sont au repos et on cultive le sens du détail.
Tout près de Pelling, Pemayangsté, un monastère classique, deux étages et un dôme sur la terrasse supérieure. Un gigantesque mandala en 3D occupe une bonne partie. Les murs sont décorés des déités habituelles. Nous remarquons cependant quatre petites tentures masquant des Bouddhas. Curieux de nature nous soulevons les tentures, vous apprécierez la découverte : résiste t-il ou vit-il la plénitude du moment présent ?
Un gigantesque mandala en trois dimensions protégé par une vitre, ce qui rend la photo laiteuse.
Dans les fidèles symboles, nous retrouvons l'éléphant, soutenant le singe qui propulse le chien vers l'oiseau. Le monastère est en travaux, les enfants participent et transportent, deux par deux des petites charges de sable.
Et voici le cheval à la fleur de lotus, croqué dans la bibliothèque ; clin d'oeil en guise de cadeau d'anniversaire pour les 10 ans de Clara. Les chevaux et les lotus peuvent-ils être bleu ?
Darjeeling, frontière Sikkim
05/Oct/2010
Ce n'est pas dans le Sikkim
mais juste à côté : Darjeeling, la capitale du thé. A
perte de vue des champs de thé. Darjeeling produit le
quart du thé mondial. Septembre, ce n'est pas la haute
saison mais la cueillette des feuilles se déroule toute
l'année. Nous découvrons le savoir-faire de Happy Valley
Tea, tout près de Darjeeling. La feuille est célèbre,
mais la fleur ? Blanche avec un coeur jaune, la fleur
s'épanouit en ce moment. La meilleure qualité est assurée
par les feuilles supérieures (Orange Pekoe). Les feuilles
inférieures, plus dures, sont réservées plutôt aux thés
verts.
Plusieurs séchages et tris successifs sont effectués le jour même de la récolte. Aujourd'hui, petite journée, ce sont 1700 kg de feuilles récoltés par 225 personnes sur le domaine qui seront traités. Un séchage excessif ou insuffisant pourra dénaturer le processus tant la maîtrise du degré d'humidité de la feuille est capital. Le quatrième séchage sépare les feuilles des poussières destinées aux sachets. Un dernier contrôle manuel éliminera les résidus non conformes. Un pied de thé produit durant une quarantaine d'année, les plantations s'étendent sur les collines, sous les arbres parfois. Les techniques de séchage successifs ne permettent pas de production familiale, tout s'effectue en manufacture.
Répartition des équipes de cueillette : les femmes les plus âgées sont envoyées au plus près, les autres auront un plus long trajet.
Plusieurs séchages et tris successifs sont effectués le jour même de la récolte. Aujourd'hui, petite journée, ce sont 1700 kg de feuilles récoltés par 225 personnes sur le domaine qui seront traités. Un séchage excessif ou insuffisant pourra dénaturer le processus tant la maîtrise du degré d'humidité de la feuille est capital. Le quatrième séchage sépare les feuilles des poussières destinées aux sachets. Un dernier contrôle manuel éliminera les résidus non conformes. Un pied de thé produit durant une quarantaine d'année, les plantations s'étendent sur les collines, sous les arbres parfois. Les techniques de séchage successifs ne permettent pas de production familiale, tout s'effectue en manufacture.
Répartition des équipes de cueillette : les femmes les plus âgées sont envoyées au plus près, les autres auront un plus long trajet.