24 July 2011

Chronique de Jacques


DILLI - Timor Leste le 10 aout 2011, Jacques écrit :
Comme je passe 15 jours à Dili, la capitale du Timor Oriental, dans l'attente de la chaloupe qui doit amener notre cheval vers l'Australie (le bateau vient d'être retardé de 4 jours), et que j'ai du temps comme je n'en ai jamais eu, je me permets de vous écrire quelques lignes sur ce pays.  Élisabeth est entrée en France durant cette attente.

Timor oriental, Timor Leste, Timor Timur ou Timor Lorosa'é (qui signifient tout la même chose) est un pays de l'Asie (le 51è), dans la partie orientale de l'île de Timor, la partie occidentale appartenant à l'Indonésie.  Les langues officielles sont le Portugais et le Tetum et les langues de travail sont l'Anglais et l'Indonésien.  La population est à majorité catholique.  La capitale, Dili, avec environ 400,000 habitants possède le seul aéroport international du pays.  La population du pays est de 1,100,000 personnes avec un revenu moyen de $500 US par année pour les Timoriens et beaucoup plus pour les "expats' surtout australiens.  La monnaie du Timor Oriental est le US $;  Sa superficie est de 15,400 km carré, à peu près comme l'île de Vancouver au Canada.  C'est un pays montagneux avec un sommet de 2,963m (mont Tatamailau) et les routes sont dans un état lamentable (il faut mettre 4 heures pour faire 45 km).  40% des Timoriens vivent sous le seuil de la pauvreté, le chômage est endémique et l'agriculture représente 70% des revenus du pays.  L'industrie est presque inexistante si ce n'est l'industrie de service qui a pignon sur rue à Dili.

D'abord une colonie portugaise, le Timor oriental a obtenue son indépendance en 1976 pour être aussitôt envahie par l'Indonésie - durant l'occupation qui a duré 23 ans, la milice indonésienne s'est livrée à toute une série de massacres et de destruction des infrastructures (70%) - après le référendum de 1999 tenu sous l'égide des Nations Unies, le Timor Leste a voté pour son indépendance totale et est officiellement devenu pays en mai 2002.  Depuis ce temps, la force policière de l'ONU est omniprésente.  Le pays est donc en pleine reconstruction dans tous les domaines et l'espoir de meilleurs jours se pointe à l'horizon avec l'exploitation des réserves de pétrole découvertes il y a quelques années.

Comme nous n'avons fait que 125 km dans le pays, soit de la frontière avec l'Indonésie jusqu'à Dili, je n'ai que quelques photos bien moches à vous transmettre - sorry, mais ça donne quand même une petite idée

Un jeune, sur la plage à la frontière, qui s'amuse à faire du "houlahoup" avec un pneu de vélo

Une manière bien particulière à ramasser le sel de mer  - on fait bouillir l'eau pour une récolte plus rapide

Maisons traditionnelles avec toit de chaume et murs en bambous

La cathédrale de Dili et le Cristo sur un petit sommet non loin de la ville

Un téléphone de rue bien "moderne" à Dili, juste devant le nouveau centre des conférences (ancien marché reconverti)

La bouffe de rue à Dili et une petite idée de l'état des routes

Les véhicules de l'ONU sillonnent la ville sans arrêt (il y en a partout) - même loin de chez eux, la rivalité existe entre les Australiens et les Nouveaux-Zélandais quand il s'agit de rugby - ici dans un pub de Dili

Dilli vue de loin de l'endroit où j'ai habité (Ocean View Beach Hotel) et le petit phare de Dilli

Tous les soirs durant 15 jours, j'allais admirer le coucher de soleil et il y en avait de superbes.

Voilà, ce dernier courriel termine l'Asie et donne une mince idée du Timor Leste.  Le prochain courriel devrait, si tout va bien, vous parvenir d'Australie dans 2 ou 3 semaines.  D'ici là profitez bien de l'été qui perd graduellement ses forces.
Jacques.