Voyage/Ancrage

Il était une fois, le retour d'un grand voyage. Tant de choses disponibles, tant de choses à partager. Le besoin de silence, le bonheur des retrouvailles, le plaisir de reprendre la plume, l'attrait des projets d'installation d'un nouveau lieu de vie dans les environs de Lyon. La sensation d'être "à la retraite" et la découverte de cette liberté d'action, bien différente du voyage.
Rien ne sert d'opposer Voyage et Ancrage. Revenir, retrouver la Terre Mère, il s'agit là aussi d'un autre Voyage. J'ai envie de taquiner ce paradoxe, en utilisant mes outils du voyage : l'observation, l'illustration, l'effort d'un peu de recul, l'honnêteté du regard et du propos. Car "ici" n'est pas paré de plus de défauts que "là bas" où tout aurait été si beau, si facile et si merveilleux durant tout le temps de ces six années et demi de voyage. Chacun des aspects sensibles de notre vécu en voyage tels la nature et les lieux d'histoire, les relations avec les gens, la circulation automobile et la vie quotidienne, pour ne citer que ces aspects, contiennent également leur lot de difficultés, de crasse immonde, de violence et d'absurdité révoltantes. Alors parlons honnêtement du Voyage et ...de l'Ancrage !

Le mot de la fin, texte de Jacques

Occasion de s'exprimer à deux voix, en commençant par celle de Jacques avec son texte "le mot de la fin", tel qu'il l'a adressé lors de son dernier courrier collectif, le "NH69", Nouvel Horizon numéro 69. Cela ne s'invente pas de finir en "69", comme "Rhône", le département français d'accueil au retour. Je lui laisse la parole. Je reviendrai sur le même sujet, à ma façon, puisque nous sommes si différents l'un de l'autre, autant vous faire profiter des deux proses ! Voici ce que Jacques a écrit en fin de voyage, revenu au Canada prendre quelques vacances familiales à Victoria en Colombie Britannique.

texte NH69