Russie type suisse !
09/08/09 13:59
Pour rejoindre le Kazakstan depuis la Mongolie il faut
repasser par la Russie, au sud de Novossibirsk. Notre
visa double entrée nous donne une semaine pour
effectuer cette boucle. Les formalités de sortie côté
mongol prennent 30 minutes et il faut 2 heures pour
re-rentrer en Russie. Tout change ! asphalte de
qualité, on n’en croit pas nos yeux ni nos
sensations corporelles tellement cette situation nous
surprend après les 4000 km de pistes vécus. Petit
magasin avec des légumes, vente de fruits au bord de la
route. Des arbres, des cours d’eau dont cette
fameuse rivière Katun, de la verdure et des forêts. Des
villages aux toits colorés. On se sentirait en Suisse
avec le paysage environnant ! Nous sommes au coeur des
forêts lieu de refuge des « vieux croyants »
qui ont fuit la férule soviétique pour préserver leur
foi. Ils se sont réfugiés au fond de la Sibérie juste à
la frontière kazaque et ont coupé tout contact avec la
civilisation, vivant de leur culture de patates,
recueillant les baies, le miel, les écorces...
difficile d’imaginer la survie de ces familles
sur trois générations avant que des géologues ne les
retrouvent par hasard il y a une vingtaine
d’années.
Décompression, ralentissement du rythme, plaisir de bivouacs au bord de l’eau, pour une fois la contrainte du visa est une aubaine : nous ne pouvons pas entrer au Kazakstan avant le 5 août ! D’ailleurs, l’heure c’est l’heure, inutile d’espérer passer la veille au soir : nous dormirons sur le parking pour se présenter à l’ouverture, le 5 août, sortis le 4 août d’un pays, entrés le 5 dans le suivant !
Décompression, ralentissement du rythme, plaisir de bivouacs au bord de l’eau, pour une fois la contrainte du visa est une aubaine : nous ne pouvons pas entrer au Kazakstan avant le 5 août ! D’ailleurs, l’heure c’est l’heure, inutile d’espérer passer la veille au soir : nous dormirons sur le parking pour se présenter à l’ouverture, le 5 août, sortis le 4 août d’un pays, entrés le 5 dans le suivant !
Le triangle d'or
05/07/09 03:01
Nous évitons Moscou pour se concentrer sur le triangle
d’or au NE de la capitale : Rostov, Yaroslaw,
Vladimir, Pereslaw, Suzdal, Serguei Posad... nous avons
bien aimé marcher dans ces gros kremlins, découvrir des
petites villes animées, suivre les traces du grand
Newski, écouter des offices dans ces monastères
gigantesques, chercher des cafés internet (souvent
déçus par le résultat)... Camper tranquillement dans la
campagne. Les russes ne cherchent pas le contact, ne
s’occupent pas de vous, cela présente un
avantage, on peut faire ce qui nous semble bon. Même la
police ne dit rien, la seule chose qui
l’interesse est le contrôle de la vitesse. Un
panneau à 50 km/h ou moins et on peut être sûr de
trouver un flic avec son petit séchoir à cheveux pointé
sur tout ce qui bouge ! Comme les gens roulent
volontiers vite, les flics se repèrent au stationnement
des voitures arrêtées peu avant. 50 ou 100 roubles
selon le dépassement constaté. Nous aurons traversé la
Russie sans un seul excès de vitesse, bravo Jacques !
Au total la police nous aura arrêté une demi douzaine
de fois : « dokuments !», OK ! la copie
plastifiée a toujours suffit... savaient-ils lire la
carte grise du véhicule ??? déjà illisible en France,
ici cela représente du chinois !!!
Passage de l'Oural
05/07/09 02:36
Premiers reliefs depuis plusieurs semaines, « les
collines » de l’Oural surgissent nous sommes
à la frontière entre l’Europe et l’Asie
juste avant Ekaterinbourg plus célèbre pour le 18
juillet 1918, date de l’exécution du tsar et de
sa famille que pour son activité minière. Le tsar est
devenu une sorte d’icône, célébré dans une grande
église aux coupoles dorées. La conduite est difficile,
alternance de routes défoncées et de répits asphaltés
toujours trop courts ! L’argent finançant les
infrastructures ne doit pas arriver à destination au
bon rythme ! De ci de là nous voyons de superbes
demeures détonnant complètement avec l’habitat
local. Les villages se déclinent toujours le long de la
route principale, trois mètres de côté et on a les
pieds dans la boue et les flaques d’eau. Tout est
clôturé, la réserve de bois n’est pas encore
entassée sous la remise faisant face à la maison.
Autour de la maison : plusieurs cabanes branlantes pour
le stockage du bois, des outils, des patates. Le feu a
eu raison de plus d’une de ces isbas en bois.
Nombreuses sont celles aussi qui penchent fortement
d’un côté... doit-on mettre des cales sous la
table ou le lit pour retrouver un peu
d’horizontalité ? question restée sans réponse !
Chaque isba a son potager avec ses rangées de patates
et parfois un lilas en fleur en ce moment. Pas de linge
qui sèche au vent. Peu d’enfant jouant dehors.
Quelques vieux sur leur banc. Peu de bétail visible.
Parfois une jolie clôture peinte mais le plus souvent
l’isba n’a pour seule décoration que le
pourtour de ses trois petites fenêtres sur rue. 4000 km
et toujours le même habitat, avec des maisons un peu
plus grandes dans l’ouest. De quoi vivent ces
villages ?
Le moral
17/06/09 17:35
« Cap Asie » disait-on en avril. Nous voilà
au seuil depuis ce soir à 20 km d’Ekaterinbourg,
ville où le dernier tsar a été exécuté en juillet 1918
avec sa famille. Nous sommes au confins de
l’Europe juste devant la chaîne des monts de
l’Oural, avec leur petite élévation qui ne
dépasse pas 2000 mètres. Demain nous entrons en Asie !
Ce voyage semble avoir commencé plusieurs fois depuis
le départ de Lyon ! Le passage en Belgique était comme
un prolongement francophone. Traversée de la Pologne
puis des pays baltes avec un avant goût d’autre
chose puis un saut de cinq jours à Victoria dans
l’île de Vancouver pour le mariage de la fille de
Jacques. Un autre monde où les repères sont faciles,
une plongée dans la chaleur familiale !
Puis la rentrée en Russie en pleine nuit avec ses 14 heures d’attente, la route vers Saint Petersbourg au petit matin reclus de fatigue. La folie de la grande ville avec ses trésors culturels, pas de quoi se reposer ! puis maintenant les vastes étendues à avaler km après km sans relâcher l’attention en direction de la Mongolie. Il y a de quoi être fatigué chaque soir !!! Internet n’est pas aussi accessible qu’on le voudrait. Mais on sait que chaque voyage est différent. Pour le moment la chaleur humaine me manque, le rire partagé lors des petites rencontres de la vie quotidienne... on a de quoi rire à deux mais pas encore vraiment avec d’autres. Pas un « voyageur » en vue sur la route mis à part six motards polonais rencontrés avant Khazan. A suivre !
Puis la rentrée en Russie en pleine nuit avec ses 14 heures d’attente, la route vers Saint Petersbourg au petit matin reclus de fatigue. La folie de la grande ville avec ses trésors culturels, pas de quoi se reposer ! puis maintenant les vastes étendues à avaler km après km sans relâcher l’attention en direction de la Mongolie. Il y a de quoi être fatigué chaque soir !!! Internet n’est pas aussi accessible qu’on le voudrait. Mais on sait que chaque voyage est différent. Pour le moment la chaleur humaine me manque, le rire partagé lors des petites rencontres de la vie quotidienne... on a de quoi rire à deux mais pas encore vraiment avec d’autres. Pas un « voyageur » en vue sur la route mis à part six motards polonais rencontrés avant Khazan. A suivre !
La route
17/06/09 17:31
La route est pleine de surprise sur la qualité des
revêtements et exige une conduite fort attentive, ce
que Jacques exerce avec une résistance inépuisable !
Les flics sont omni présents avec leur petit pistolet
radar pointé sur tout ce qui bouge ! 100 roubles pour
un dépassement de 10 km heure soit 7 euros. C’est
plutôt facile de les repérer car il y a toujours au
moins un véhicule arrêté sur le côté ! Les maisons se
succèdent, de toutes petites isbas avec
potager.
Les villages sont en dehors de la route derrière un rideau d’arbres.
Les villages sont en dehors de la route derrière un rideau d’arbres.
Côté culturel
17/06/09 17:18
La grande Catherine, amie de Voltaire a laissé
d’innombrables traces dans la région de Saint
Petersbourg. Les palais d’hiver, d’été, les
résidences à la campagne, les églises dont une toute
petite rose (Chemse) construite à l’endroit où
elle venait de recevoir une bonne nouvelle ! Les
puissants de l’époque se construisaient des
palais avec bien sûr la salle de bal nécessaire mais
aussi le théâtre privé permettant d’accueillir
des troupes ou des musiciens comme Liszt. Les églises
sont autant de petits mondes distincts entre la
pratique orthodoxe, arménienne, juive, luthérienne, ...
la ville de Kahzan à 600 km de Moscou a une belle
mosquée rutilante depuis une dizaine d’années.
Nous aurons contourné Moscou en prenant le temps de
visiter le Golden Ring (triangle d’or) avec
Vladimir, Rostov, Serguei Posad, Suzdal, Yaroslaw...
avant de piquer vers l’Oural, frontière entre
l’Europe et l’Asie. Nous dormons ce soir
juste sur cette ligne reconnue des géographes. Les
kremlins sont légions, ce sont des forteresses le plus
souvent garnies de bâtiments religieux, avec un ou deux
murs d’enceinte. Il y a de beaux restes à visiter
lorqu’ils ne sont pas convertis en bâtiments
administratifs.
Immensité russe
17/06/09 16:45
Distances, bâtiments, musées de St Petersbourg, largeur
des avenues, ... immensités à la russe ! on se sent
bien petit devant ces ronds points gigantesques ornés
d’obélisques ou de scènes patriotiques, au pied
de ces palais anciens ou néo modernes aux façades
impeccables, au détour de ces galeries jalonnant les
étages du palais d’hiver...
Grisaille des visages, chacun reste sur son quant à soi, le sourire est une denrée rare, pas seulement chez les gardiennes de musée, aussi dans les caisses de station service ou dans les magasins. « Confiance » est sans doute un mot bien incongru lorsqu’on regarde les relations au quotidien : il faut payer l’essence avant de remplir, il y a une caissière unique derrière une vitre blindée, pas d’auvent pour s’abriter le temps de chercher ses sous, on est debout dehors avec parfois un garde armé. Pas moyen de laver son pare brise ni de trouver une goutte d’eau dans une station service... où est le service lorsque les pompes n’ont pas de détecteur de niveau et que cela vous déborde sur les pieds ? Dans les magasins, il faut demander le bout de fromage prédécoupé présenté derrière une vitre bombée. La douane se passe sans un endroit pour remplir les formulaires remis. Pour la petite histoire, nous aurons mis 14 heures pour entrer en Russie : 2 heures pour les papiers, assez classique mais 12h d’attente sur un parking à 4 km du pont de Narva. Les véhicules sont canalisés en périphérie de ville et ne passent qu’au rythme de 18 véhicules à l’heure pour ne pas engorger l’entrée du pont !
Forêts de clochers en oignons colorés pour toutes ces églises ou monastères visités dans l’ouest de la Russie. Les restaurations religieuses vont bon train, à se demander si les pots de peintures fournis ne proviennent pas tous de la même source tant les coloris se ressemblent ici et là.
Prédominance de la terre : les isbas si petites de l’ouest ont chacune un lopin de terre cultivé pour la consommation familiale. La patate règne ici bas. Pas de fermes rutilantes mais des hangars chancelants. Après les vastes forêts de l’ouest, on aborde les grands champs de céréales vers l’Oural. La vie ne doit pas être facile : une guide touristique rencontrée à Yaroslaw pratique le double job : professeur de langue et guide touristique. La famille rencontrée sur le bord d’une rivière dimanche dernier (une vraie belle rencontre joyeuse et détendue) a aussi une double activité, retraite militaire plus garagiste. Alexandre était tout content d’ouvrir le capot de Pgaz.
Grisaille des visages, chacun reste sur son quant à soi, le sourire est une denrée rare, pas seulement chez les gardiennes de musée, aussi dans les caisses de station service ou dans les magasins. « Confiance » est sans doute un mot bien incongru lorsqu’on regarde les relations au quotidien : il faut payer l’essence avant de remplir, il y a une caissière unique derrière une vitre blindée, pas d’auvent pour s’abriter le temps de chercher ses sous, on est debout dehors avec parfois un garde armé. Pas moyen de laver son pare brise ni de trouver une goutte d’eau dans une station service... où est le service lorsque les pompes n’ont pas de détecteur de niveau et que cela vous déborde sur les pieds ? Dans les magasins, il faut demander le bout de fromage prédécoupé présenté derrière une vitre bombée. La douane se passe sans un endroit pour remplir les formulaires remis. Pour la petite histoire, nous aurons mis 14 heures pour entrer en Russie : 2 heures pour les papiers, assez classique mais 12h d’attente sur un parking à 4 km du pont de Narva. Les véhicules sont canalisés en périphérie de ville et ne passent qu’au rythme de 18 véhicules à l’heure pour ne pas engorger l’entrée du pont !
Forêts de clochers en oignons colorés pour toutes ces églises ou monastères visités dans l’ouest de la Russie. Les restaurations religieuses vont bon train, à se demander si les pots de peintures fournis ne proviennent pas tous de la même source tant les coloris se ressemblent ici et là.
Prédominance de la terre : les isbas si petites de l’ouest ont chacune un lopin de terre cultivé pour la consommation familiale. La patate règne ici bas. Pas de fermes rutilantes mais des hangars chancelants. Après les vastes forêts de l’ouest, on aborde les grands champs de céréales vers l’Oural. La vie ne doit pas être facile : une guide touristique rencontrée à Yaroslaw pratique le double job : professeur de langue et guide touristique. La famille rencontrée sur le bord d’une rivière dimanche dernier (une vraie belle rencontre joyeuse et détendue) a aussi une double activité, retraite militaire plus garagiste. Alexandre était tout content d’ouvrir le capot de Pgaz.