Passage de l'Oural
05/07/09 02:36
Premiers reliefs depuis plusieurs semaines,
« les collines » de l’Oural
surgissent nous sommes à la frontière entre
l’Europe et l’Asie juste avant
Ekaterinbourg plus célèbre pour le 18 juillet 1918,
date de l’exécution du tsar et de sa famille
que pour son activité minière. Le tsar est devenu une
sorte d’icône, célébré dans une grande église
aux coupoles dorées. La conduite est difficile,
alternance de routes défoncées et de répits asphaltés
toujours trop courts ! L’argent finançant les
infrastructures ne doit pas arriver à destination au
bon rythme ! De ci de là nous voyons de superbes
demeures détonnant complètement avec l’habitat
local. Les villages se déclinent toujours le long de
la route principale, trois mètres de côté et on a les
pieds dans la boue et les flaques d’eau. Tout
est clôturé, la réserve de bois n’est pas
encore entassée sous la remise faisant face à la
maison. Autour de la maison : plusieurs cabanes
branlantes pour le stockage du bois, des outils, des
patates. Le feu a eu raison de plus d’une de
ces isbas en bois. Nombreuses sont celles aussi qui
penchent fortement d’un côté... doit-on mettre
des cales sous la table ou le lit pour retrouver un
peu d’horizontalité ? question restée sans
réponse ! Chaque isba a son potager avec ses rangées
de patates et parfois un lilas en fleur en ce moment.
Pas de linge qui sèche au vent. Peu d’enfant
jouant dehors. Quelques vieux sur leur banc. Peu de
bétail visible. Parfois une jolie clôture peinte mais
le plus souvent l’isba n’a pour seule
décoration que le pourtour de ses trois petites
fenêtres sur rue. 4000 km et toujours le même
habitat, avec des maisons un peu plus grandes dans
l’ouest. De quoi vivent ces villages ?