Fête de l'Indépendance
27/10/09 13:11
Comment rencontrer la population d’un pays ?
assister à une fête nationale ! Chacun se dirige vers
le centre avec ses 2 ballons à lâcher le moment venu
Au Turkménistan le président fait les choses en grand : défilé militaire des troupes, le général passant la revue debout dans une décapotable blanche,
puis toute la quincaillerie rutilante des divers corps d’armée a roulé des mécaniques avançant de front deux par deux en musique. Une heure pour cette première partie. La suite a vu défiler les hospitaliers en tenue blanche,
les boulangers, les administratifs, les roulants, les commerçants, les tisseuses de tapis, les fermiers, les bouygues avec leur casque orange...
Chacun brandissait un petit drapeau et deux ballons. Le lâcher de ballon étant synchronisé devant l’estrade des officiels. Pas d’ambiance de fête, les personnes sont « au travail » et défilent en rang d’oignon. Les seules rires et sourires seront dans la dernière fournée du défilé, les étudiantes tout de vert vêtues avec leurs longues tresses et leur petit chapeau brodés. Le soir, un monstre feu d’artifice terminera les festivités.
Au Turkménistan le président fait les choses en grand : défilé militaire des troupes, le général passant la revue debout dans une décapotable blanche,
puis toute la quincaillerie rutilante des divers corps d’armée a roulé des mécaniques avançant de front deux par deux en musique. Une heure pour cette première partie. La suite a vu défiler les hospitaliers en tenue blanche,
les boulangers, les administratifs, les roulants, les commerçants, les tisseuses de tapis, les fermiers, les bouygues avec leur casque orange...
Chacun brandissait un petit drapeau et deux ballons. Le lâcher de ballon étant synchronisé devant l’estrade des officiels. Pas d’ambiance de fête, les personnes sont « au travail » et défilent en rang d’oignon. Les seules rires et sourires seront dans la dernière fournée du défilé, les étudiantes tout de vert vêtues avec leurs longues tresses et leur petit chapeau brodés. Le soir, un monstre feu d’artifice terminera les festivités.
le sac de noeuds... ouf !
25/10/09 10:53
L’entrée au Turkménistan s’effectue soit
avec un visa de transit de 3 à 5 jours, dans ce cas on
peut dormir n’importe où sans avoir besoin de se
faire enregistrer, soit avec un visa de tourisme qui va
jusqu’à 2 semaines mais il faut être accompagné
d’un guide et se faire enregistrer dans un hôtel.
Notre visa d’entrée nous laisse 11 jours
jusqu’au 28 octobre. Notre visa iranien a mal été
rédigé, ce qu’a reconnu l’Ambassade
d’Iran, et nous ne pouvons entrer en Iran que le
31 octobre. Il nous manque donc 4 jours car il faut
sortir/entrer le même jour. Dès le lundi matin nous
nous présentons à l’Ambassade d’Iran. 2
heures de discussion derrière un guichet à rideau, le
couperet tombe : pas possible de modifier les choses et
un conseil « allez voir l’Ovir, bureau des
enregistrements du Turkmenistan ». L’agence
de voyage rencontrée la veille n’a jamais connu
de cas où un visa ait été prolongé par l’Ovir et
par ailleurs elle nous informe que ses partenaires
iraniens ne peuvent rien pour nous. Stupeur.
L’après midi nous allons à l’Ambassade de
France expliquer notre situation. Accueil cordial,
ouvert et compréhensif, le consul rédige une
« note verbale » nous concernant à
l’attention de ses interlocuteurs locaux. Nous
nous sentons mieux. Cette écoute et cette action
immédiate nous donnent du baume au coeur. Nous
retournons dans cet hôtel soviétique mortel en plein
centre ville. Il faut attendre la réponse. Mardi se
passe, le temps est compté car la semaine prochaine il
y a 2 jours fériés le 26 et le 27, or nous devons
quitter le territoire le 28. Mercredi après midi
l’agence de voyage se réveille et nous dit
qu’elle peut peut être agir pour nous obtenir un
nouveau visa iranien à partir du 28 octobre. Go ! par
SMS successifs nous répondons aux questions utiles :
itinéraire et hôtels en Iran durant les 30 jours
demandés... Il y a donc deux fers au feu, le moral
remonte ! sauf que jeudi soir nous apprenons le rejet
par lOvir de la démarche du consul. Vendredi arrive,
dernier jour ouvrable avant le 28 octobre. Ultime
demande de notre part à l’Ambassade de France, si
nous n’avons pas le visa iranien le mercredi 28,
que faire : aller à la frontière pour sortir du pays et
rester 3 jours devant la barrière iranienne ? rester
sur place à Ashkabat mais en situation illégale donc
promis à amende ? Réponse : se présenter à
l’Ambassade en cas de problème. Dimanche 25
octobre, au moment où j’écris ces lignes nous
attendons sans savoir ce qui arrivera mercredi prochain
le 28 octobre.
Avons pu quitter le centre ville et rejoindre une petite pension sympathique dans une rue tranquille. Nous dormons dans notre véhicule et profitons des commodités, du jardin et du calme des lieux. Aucune envie de « faire du tourisme », de toutes façons nous ne pouvons pas quitter la ville sans guide ! Musique, lessive, écriture, petites marches aux alentours, tour sur internet, actualisation du site, Jac transcrit les 150 points GPS collectés sur la carte de l’Inde... ne pas se laisser démolir par la situation, patienter et garder confiance.
Ouf, le lundi 26 matin, nous sommes au marché le téléphone sonne : « allez tout de suite à l’Ambassade d’Iran retirer vos visas et telephonez moi après ». L’agence de voyage nous dit que tout va aller rapidement. Il faudra 2 heures à nouveau mais au final voici les nouveaux visas dans nos passeports. Ouf, on pourra sortir le 28 normalement. Bye bye Ashkabat, on a même oublié de baisser le toit dePgaz !
Avons pu quitter le centre ville et rejoindre une petite pension sympathique dans une rue tranquille. Nous dormons dans notre véhicule et profitons des commodités, du jardin et du calme des lieux. Aucune envie de « faire du tourisme », de toutes façons nous ne pouvons pas quitter la ville sans guide ! Musique, lessive, écriture, petites marches aux alentours, tour sur internet, actualisation du site, Jac transcrit les 150 points GPS collectés sur la carte de l’Inde... ne pas se laisser démolir par la situation, patienter et garder confiance.
Ouf, le lundi 26 matin, nous sommes au marché le téléphone sonne : « allez tout de suite à l’Ambassade d’Iran retirer vos visas et telephonez moi après ». L’agence de voyage nous dit que tout va aller rapidement. Il faudra 2 heures à nouveau mais au final voici les nouveaux visas dans nos passeports. Ouf, on pourra sortir le 28 normalement. Bye bye Ashkabat, on a même oublié de baisser le toit dePgaz !
désert et cratères
25/10/09 10:52
Passage de frontière très lent pour entrer dans le
pays, notre guide est là, cela facilite mais ne fait
pas écrire plus vite le calligraphe de service qui
remplit les formulaires les uns après les autres !
Finalement nous ne pourrons pas aller voir le site
Unesco de Konye Ourgentch. Cela me désole,
j’aurais bien sacrifié le cratère artificiel à
voir de nuit qui est à 5 heures de route pour passer un
peu de temps sur ce site, mais nous ne sommes pas
seuls.
Donc nous traversons le désert du Karakoum, le plus chaud d’Asie centrale, plein sud vers Davaza pour rejoindre de nuit ce foutu cratère.
La route est excellente. Seule animation, quelques chameaux en vadrouille. Leur robe est très sombre. Nous quittons la route pour rejoindre le cratère. Les 10 derniers kilomètres sont hallucinants : il fait nuit, la piste est en sable mou, nous roulons derrière le véhicule allemand dans lequel le guide a pris place. Aucune visibilité dans ces volutes de sable et de poussière. Seul choix pour Jacques tenter de garder la trajectoire, sans toute fois être trop proche, garder le cap sur les minuscules feux arrières du véhicule de tête sans pouvoir anticiper les dénivellations ni les virages ni les buissons dans une telle opacité. Ne pas caler, ne pas s’arrêter, monter, monter, ne pas lâcher le cap ! Bivouac au bord d’un cratère d’un diamètre de 30 mètres qui flambe d’une multitude de jets de gaz à l’air libre, ce cratère résulte des recherches minières soviétiques. Franchement pas intéressant du tout.
Lendemain pépère car nous ne sommes qu’à 4 heures de route de la capitale. Nous traversons l’ancien site du village de Darvaza rasé sur ordre du président qui trouvait le village moche.
Seuls témoins, les fours à pain que la tradition turkmène ne permet pas de démolir, ils s’effritent peu à peu.
En début d’après midi nous sommes dans la capitale. Je pense que le guide avait très envie de rejoindre sa petite famille au plus tôt. Et nous voici obligés d’aller à l’hôtel, en plein centre ville de surcroît ! Pgaz est garé derrière l’hôtel qui affiche 4 étoiles mais n’a même pas de parking.
Donc nous traversons le désert du Karakoum, le plus chaud d’Asie centrale, plein sud vers Davaza pour rejoindre de nuit ce foutu cratère.
La route est excellente. Seule animation, quelques chameaux en vadrouille. Leur robe est très sombre. Nous quittons la route pour rejoindre le cratère. Les 10 derniers kilomètres sont hallucinants : il fait nuit, la piste est en sable mou, nous roulons derrière le véhicule allemand dans lequel le guide a pris place. Aucune visibilité dans ces volutes de sable et de poussière. Seul choix pour Jacques tenter de garder la trajectoire, sans toute fois être trop proche, garder le cap sur les minuscules feux arrières du véhicule de tête sans pouvoir anticiper les dénivellations ni les virages ni les buissons dans une telle opacité. Ne pas caler, ne pas s’arrêter, monter, monter, ne pas lâcher le cap ! Bivouac au bord d’un cratère d’un diamètre de 30 mètres qui flambe d’une multitude de jets de gaz à l’air libre, ce cratère résulte des recherches minières soviétiques. Franchement pas intéressant du tout.
Lendemain pépère car nous ne sommes qu’à 4 heures de route de la capitale. Nous traversons l’ancien site du village de Darvaza rasé sur ordre du président qui trouvait le village moche.
Seuls témoins, les fours à pain que la tradition turkmène ne permet pas de démolir, ils s’effritent peu à peu.
En début d’après midi nous sommes dans la capitale. Je pense que le guide avait très envie de rejoindre sa petite famille au plus tôt. Et nous voici obligés d’aller à l’hôtel, en plein centre ville de surcroît ! Pgaz est garé derrière l’hôtel qui affiche 4 étoiles mais n’a même pas de parking.
Ashkabad au marbre blanc
25/10/09 10:50
Capitale sortie de terre tout de marbre blanc
revêtue... grâce aux fabuleux contrats Bouygues. Ils
sont 400 les « bouygues » au casque orange
basés ici pour continuer les grands chantiers
présidentiels. Les statistiques consulaires ont explosé
et il y a même une école Bouygues pour les 70 enfants
francophones. Bâtiments publics, ministères, offices,
musées, bureaux, tours de 15 étages propriétés des
ministères louant les appartements à leurs employés,
jardins, fontaines, avenues en pleine campagne larges
comme les champs élysées... Le plus beau des immeubles,
le livre ouvert :
tout converge vers le « trépied » en haut duquel la statue du président tourne de 360 degrés par jour pour faire face au soleil.
Les gens nomment les monuments selon le nombre de pieds qu’ils présentent : il y a le trépied mais aussi les 8 pieds ou encore les 16 avec les 4 chevaux bondissants !
Le marché russe est d’une propreté rutilante et les prix sont affichés... changement de monnaie oblige, le pays passe des anciens manats aux nouveaux manats !
Les femmes sont en robe longue ajustée à la taille, les fillettes portent un uniforme vert, le vert de la robe de Bécassine avec un tablier blanc à volants. Foulards colorés noués sur les cheveux ou calotte brodée sur le crâne voisinent avec les jeans serrés et les tailleurs stricts des russes blondes bien fardées. Toute voiture circulant est potentiellement taxi. Un signe de la main et on espère que quelqu’un s’arrête, c’est 1 manat du kilomètre, le bus est 5 fois moins cher. Une consigne, faire attention à la prise de photos. Je n’ai jamais vu autant de policiers, militaires, gardiens... sans pouvoir compter ceux qui sont en civil. Les talkies walkies crépitent tous les 25 mètres sur les trottoirs. Chaque angle de rue compte ses 4 gardiens. Sur la ligne blanche, ils se tiennent au milieu de la circulation tous les 20 mètres. Avons tellement hâte de quitter le centre ville ! Il reste quelques anciens quartiers qui n’ont pas (encore) été rasés. Ruelles ombragées mais sans éclairage nocturne, goudron défraîchi, plaques d’égout branlantes, petits commerces de proximité : il faut sonner et la guérite s’ouvre pour acheter du pain, une carte téléphonique ou d’autres confiseries. Nous nous sentons mieux dans ces lieux de vie.
La pension a un jardin. 40 colombes sortent une fois par jour de leur réduit obscur, viennent picorer ou se baigner au soleil sous la treille. L’accueil est sympathique. Je lave toutes les housses de coussins, les draps, les serviettes, les habits... tout est sec rapidement. Jacques travaille sur l’Inde, reporte les points GPS collectés, en particulier ceux de Guy Bazin (www.busaroundglobe) qui est en avance d’une année sur nous. Repos, musique, écriture, attendre le 28 du mieux possible sans savoir ce qui va se passer pour nous.
tout converge vers le « trépied » en haut duquel la statue du président tourne de 360 degrés par jour pour faire face au soleil.
Les gens nomment les monuments selon le nombre de pieds qu’ils présentent : il y a le trépied mais aussi les 8 pieds ou encore les 16 avec les 4 chevaux bondissants !
Le marché russe est d’une propreté rutilante et les prix sont affichés... changement de monnaie oblige, le pays passe des anciens manats aux nouveaux manats !
Les femmes sont en robe longue ajustée à la taille, les fillettes portent un uniforme vert, le vert de la robe de Bécassine avec un tablier blanc à volants. Foulards colorés noués sur les cheveux ou calotte brodée sur le crâne voisinent avec les jeans serrés et les tailleurs stricts des russes blondes bien fardées. Toute voiture circulant est potentiellement taxi. Un signe de la main et on espère que quelqu’un s’arrête, c’est 1 manat du kilomètre, le bus est 5 fois moins cher. Une consigne, faire attention à la prise de photos. Je n’ai jamais vu autant de policiers, militaires, gardiens... sans pouvoir compter ceux qui sont en civil. Les talkies walkies crépitent tous les 25 mètres sur les trottoirs. Chaque angle de rue compte ses 4 gardiens. Sur la ligne blanche, ils se tiennent au milieu de la circulation tous les 20 mètres. Avons tellement hâte de quitter le centre ville ! Il reste quelques anciens quartiers qui n’ont pas (encore) été rasés. Ruelles ombragées mais sans éclairage nocturne, goudron défraîchi, plaques d’égout branlantes, petits commerces de proximité : il faut sonner et la guérite s’ouvre pour acheter du pain, une carte téléphonique ou d’autres confiseries. Nous nous sentons mieux dans ces lieux de vie.
La pension a un jardin. 40 colombes sortent une fois par jour de leur réduit obscur, viennent picorer ou se baigner au soleil sous la treille. L’accueil est sympathique. Je lave toutes les housses de coussins, les draps, les serviettes, les habits... tout est sec rapidement. Jacques travaille sur l’Inde, reporte les points GPS collectés, en particulier ceux de Guy Bazin (www.busaroundglobe) qui est en avance d’une année sur nous. Repos, musique, écriture, attendre le 28 du mieux possible sans savoir ce qui va se passer pour nous.