06-Platypus et python brun
17mai2012
L'Australie est fière de ses rares platypus : animal amphibie tenant du canard par le bec, du reptile par son squelette et du mammifère par son système de reproduction. Il fait partie des monotrèmes, branche des mammifères car pondant des oeufs il allaite ses petits au travers d'une membrane. Il vit en rivière la moitié du temps et dort au sec dans un terrier. Lors de la mise au monde, la mère creuse le terrier plus profondément, jusqu'à 20 mètres. On peut l'observer le matin et le soir dans certains rares endroits en Tasmanie ou dans le Queensland. Au Parc national d'Eungella, nous avons scruté les eaux troubles de la rivière…avec succès ! Voilà ce que nous cherchions :
La surface de l'eau frémit… une silhouette s'agite, il a entre 50 et 60 cm de long.
Les yeux s'habituent à repérer la tête au long et large bec et la queue en ogive aplatie.
Entier et bien plus net, entre deux plongeons vifs et rapprochés, merci le platypus !
Des pattes en forme de palmes aux doigts crochus. Ci dessous, autre vue arrière.
L'ornithorhynchidae platypus est parti… restent les frémissements de la surface.
Ces moments d'observation nous enchantent tout particulièrement, voir en nature des animaux s'ébattre et vivre leurs affaires sans que nous les dérangions est un vif plaisir. Avant de voir les platypus, une vingtaine de tortues d'eau nous ont offert leurs ballets lents et détendus, tout le contraire du platypus, si vif dans ses plongeons et remontées pour avaler une goulée d'air toutes les minutes. En situation de défense, il peut rester 10 minutes sous l'eau.
Dans la même gamme de couleur, le brun, nous avons pu observer, vivants, deux pythons brun. Le premier, repu, était lové en bordure de chemin, au pied d'une pancarte de sentier mentionnant le "Python Rock Lookout". Sa silhouette difforme signalait l'absorption toute récente d'un rongeur d'une vingtaine de cm. Un cadavre de ce type de rongeur peut donner une idée du menu du python, (nature sensible s'abstenir) :
Le lendemain, nous revenons le voir, il s'est déplacé d'un mètre, sous le feuillage.
La pancarte qui tient ses promesses… mais on regarde où on pose le pied !
Deux semaines plus tard, sur une piste, un autre python lève la tête et sort sa langue fourchue. Il est vivant mais ne fuit pas. Est-il blessé ? Nous ne le saurons pas.