Bali, magique ?



Bali, à l'est de Java, une petite île dont on peut faire le tour en un jour, certes. Des kilomètres faciles à parcourir, sur des routes plutôt propres et agréables. L'approche culturelle nécessite bien plus qu'un jour ! Bali, terre hindouiste, les repères changent. Nous sommes entrés par la côte nord, plus tranquille que la route de Dempasar.


Première heure de route au petit matin. Nombreux temples, bornes, portiques, mausolées, édicules décorés, autels des ancêtres dans la cour des maisons, l'espace semble marqué (balisé ?) par les pratiques religieuses.







Devant chaque maison un espace est consacré aux autels des ancêtres. En ville, il n'est pas rare de voir ceux-ci disposés sur le toit. Pierre volcanique grise ou peinte en rouge, toits de chaume ou en tuiles.




Les ancêtres sont sur le toit de ces maisons. Les esprits veillent.




Petites offrandes au sol, au pied de l'escalier ou sur le seuil de la boutique.


Nous observons les femmes allant déposer des offrandes devant la maison, au pied de chaque autels ou édifices. Leur corbeille se vide peu à peu des multiples dépôts effectués. Les femmes passeraient trois heures par jour consacrées aux rituels : achats, préparation des décorations et des offrandes, aller et retour aux autels et temples, processions, etc.


Comment entrer le plateau dans le bémo, mini bus ?

Bali a son propre calendrier de 210 jours et célèbre les cycles de plusieurs astres, déités, castes et coutumes. Chaque village a au moins trois temples. Les cérémonies sont donc nombreuses toute l'année. Juillet, ce sont les grandes fêtes de Galungan et Kunigan, durant dix jours.






Superbes réalisations en roseau et fibres variées, à vendre. Une procession avance, succession de groupes colorés : les hommes, les femmes, uniforme de rigueur. Tous les corbeilles sont identiques. La déité est promenée en grandes pompes.








Qu'y a t-il derrière la beauté et le pittoresque des processions ?


"Money not for happy", la femme qui vient de me donner un si bon massage, me remercie de mon geste. L'argent, pas pour le bonheur, me dit-elle. Nous avons un échange simple et direct. Elle doit gagner 300.000 roupies pour la prochaine cérémonie du Banjar, l'autorité villageoise qui ira la chercher ou lui adressera une amende si elle est absente. Un massage de base lui rapporte 50.000 roupies au minimum. Il lui faut 300.000 roupies pour acheter des fruits importés, oui, importés, ainsi que le Banjar en a décidé. Le quotidien est jalonné de cérémonies, de fêtes, de collectes diverses sans compter le temps de préparation des offrandes et multiples décorations traditionnelles. Superbes à admirer, tentaculaires à réaliser. Son père est décédé il y a trois ans et la famille n'a pas encore pu réunir la somme nécessaire à la crémation. Le corps attend, en terre. Une vie qui va de dettes en dettes ?

Ubud, haut lieu touristique avec ses boutiques de luxe, son Starbuck café et les files de touristes sur les trottoirs étroits. Le jardin des lotus, havre de tranquillité, deux bassins où s'épanouissent les lotus roses, un temple au fond, à l'abri d'une clôture.




Temples d'Ubud décorés pour Galugan.




Gunum Kawi, temple aux multiples bassins, à l'extérieur de Ubud.




Les enclaves creusées dans la falaise.

Autour d'Ubud, les artisans travaillent le bois, l'osier, la pierre, le cuir, le verre, les tissus, les métaux précieux, etc. Il y en a pour tous les goûts.







Ubud, résidence royale, le Palais est fermé, on prépare la crémation de la mère du roi.





Crémation royale dans un mois. La hauteur du bûcher défie les lois de la pesanteur.

Du riz en plaine, en terrasses, on repique les jeunes pousses.







Les prouesses de l'entretien des terrasses abruptes.



Exploitation de sel en bord de mer à Ahmed, est de Bali. Séchage sur troncs de palmier après le passage dans l'égouttoir central. Le Timor procède autrement.





Les jardins royaux, plusieurs bassins en bord de mer.




Le Roi et la Reine du jour, la séance photo des jeunes mariés.




Dempassar, la capitale de Bali. Circulation difficile.




Fin de journée à Bali, sur la côte nord. Au revoir Bali.