08-Kakadu, haut lieu aborigène
11/Jul/2012
Le Parc National de Kakadu occupe une large partie de la Terre d'Arnhem, à 200 km de Darwin. Avec Uluru, en plein désert central australien, 2000 km plus bas, il représente un haut lieu de la culture aborigène accessible aux étrangers. C'est le pays des Bininj/Mungguy. Le Warradjan Cultural Center donne une information structurée et intéressante sur la culture, les pratiques, le fameux "rêve" ( the dream). Ce rêve qui décrit le rôle des animaux comme le serpent dans la construction du monde vu portée par la tradition aborigène. Bonne entrée en matière avant d'aller explorer les deux sites majeurs de Nourlangie et de Ubirr, à l'extrémité nord du parc. Carte du site d'Unir.

La grotte principale… vue de "loin", difficile de distinguer quoique ce soit, approchons.

Sur des rochers, des peintures représentent des divinités, des mimis (des esprits), des silhouettes de danseurs ou de chasseurs mais aussi un blanc, un autre homme fumant la pipe. Difficile de tout déchiffrer. La notion de "sacré" n'a pas de caractère intangible pour les Aborigènes, c'est ainsi que des peintures plus récentes ont recouvert certaines plus anciennes.






En bas, le serpent, animal central du récit aborigène.


Les animaux représentés sont essentiellement des poissons, les quatre poissons les plus courants : le baramundi, le mulet, le poisson-chat et le longton.



Des tortues, kangourous, oiseaux complètent le paysage ocre, rouge, noir et blanc, couleurs des pigments locaux issus des graines, roches et plantes du coin. Galerie d'art… nous sommes bien loin des tableaux aborigènes constitués de pointillés !

Le kangourou bien en chair saute déjà avec une bonne détente.

Ce serait le tigre de Tasmanie, un animal disparu depuis 1934.

Des lézards tête bêche ? Un oiseau du style ému ou autruche ?


Vue du site depuis le sommet de la falaise : un plat pays aux alentours… beaux couchers de soleil garantis.


Durant la journée, des rangers expliquent les lieux ou les légendes. Ici le récit du crocodile et de la naissance des fleuves à Kakadu. Jeter une pierre dans l'eau et ne pas s'approcher du crocodile.

Ailleurs, ce sont les femmes qui vous initient au travail du rafia ou de la peinture. Je ne résiste pas au plaisir de côtoyer Jessy et de faire un bracelet en fibres de pandanus, sous ses conseils attentifs.




Le pandanus, sorte de palmier, très répandu dans les Territoires du Nord.


Second site majeur de Kakadu, Nourlangie offre plusieurs peintures aborigènes dont le fameux "homme écartelé". Bestiaire dans le désordre avant une série de "mimis", les esprits dédiés à une cause particulière et quelques vues d'ensemble du site. Pas facile de distinguer les thématiques. Le plan du site, l'environnement puis quelques gros plans et une surprise.












Vue du site de Nourlangie, pays plat aux alentours…

Surprise finale, les kapoks sont en fleurs, ces arbres bravant l'hiver et offrant leurs fleurs jaunes sans aucune feuilles sur les branches : voici le gros fruit du kapok, une sorte d'avocat vert vif. Un plaisir aussi vif de le contempler pour la première et unique fois du séjour. Ce n'est peut être que le début de leur saison de maturité ?



Kakadu, ce sont aussi des chutes d'eau, des rivières, des grottes, des sentiers de randonnée. Ici JimJim Falls, la piste s'enfonce dans une gorge durant 55 km. Alternance de sable, de trajets encaissés et de slaloms entre les maigres arbres jusqu'à un bivouac superbe. Une heure de marche pour atteindre le pied des chutes.




Entre les branches, un Kakatoo blanc à crête jaune. Leur chant fracasse les oreilles !

Arrivée au pied des chutes, deux cascades tombent dans un grand trou d'eau… glacial.



Nous profiterons d'une sortie matinale en bateau sur la Yellow Water sur la east alligator river à la recherche des oiseaux et des crocodiles. 6h30, départ, il fait noir, le soleil ne va pas tarder. Les photos suivantes sont laissées dans leur ordre d'apparition, histoire de vous donner une idée de la progression de la lumière et des découvertes. Il faudra attendre la chaleur du soleil pour apercevoir les crocodiles, ceux qui sont dangereux, avec leur grand museau pointu et leurs crocs apparents. Plusieurs rapaces au petit matin, coup de coeur pour un rouquin ébouriffé, atavisme familial ? Le rouquin concerné se reconnaitra !






Du côté des oiseaux aquatiques, hauts perchés ou au raz de l'eau, blancs ou bicolores…











Serrés les uns contre les autres dans le premier rayon de soleil, les canards de l'année. Pause florale.




La lumière augmente, elle permet d'apercevoir un kookabarra multicolore dans le feuillage, magique !



Marchant sur l'eau, l'oiseau aux pattes proéminentes s'appelle "Jésus", facile à mémoriser !



Photo de mauvaise qualité, voir les pattes aux longs doigts. Suite à Mamukala.

Le brolga à la tête rouge s'ébroue. Un dernier kookabara (martin-pêcheur) se sèche au soleil.


Le soleil réchauffe maintenant l'atmosphère. Qui traverse pour chercher une place dédiée à la sieste ?



L'oeil en coin, les crocs apparents… le crocodile passe...


Sieste en compagnie de la colonie de canards déjà installés, cohabitation pacifique ?

En revanche, ceux-là sont résolument hors de portée… du crocodile.

Autre lieu d'observation en zone humide, le coin de Mamukala, nous retrouvons un "Jésus" ici dénommé l'oiseau lotus. Les canards vont et viennent. Ce n'est pas encore la migration des oies bicolores, les "magpies".







Un constat trop souvent effectué : un point de vue est annoncé, on marche quelques centaines de mètres voire une matinée complète de balade, pour arriver à un point de vue, avec… "point de vue" si on peut tenter ce jeu de mots car les arbres ou broussailles n'ont pas été élagués, ni taillés, ni dégagés. Voici ce qu'offre le point de vue de Mary River Look Out dans le Parc National de Kakadu. Jacques peut juste observer le bout de ses baskets. Il faut descendre sur le ponton des bateaux pour voir la rivière.


Dernier soir, pas envie d'un camping collectif obligatoire, nous cherchons un bivouac en nature : "2 miles Hole" nous semble être une destination tranquille, "accès exclusivement 4x4", bon, on devrait se débrouiller. On y va. Passage de quelques rivières peu profondes et soudain, la grande plongée, Pgaz est dans l'eau jusqu'au pare-brise, la vague passe sur le capot, on avance et on remonte de l'autre côté. Ben… demain il faudra reprendre le même passage dans l'autre sens ! Nuit bien tranquille sans voisins ni crocodiles. Venue d'un kangourou qui apprécie les pommes Royal Gala, plus accessibles que les petites pommes d'amour perchées dans les buissons. Ici, les termites ont choisi l'appui confortable d'un tronc pour bâtir leur demeure.




Le lendemain, nouveau passage en eau profonde. Ce coup-ci nous sommes prévenus , la pente semble plus longue à traverser avant une remontée brutale vers du sec. Quelques vues.


En apnée photographique, l'eau arrive aux essuies glaces, puis se calme.



Remontée vers la terre ferme… puis vérification sous le capot !

Vérification : le contrôle de vitesse ne semble pas avoir pris l'eau, le moteur est propre comme neuf et les tapis de sol à l'intérieur de la cabine ont reçu leur douche d'été ! Bye Bye Kakadu, nous quittons le Parc en direction de Darwin.


La grotte principale… vue de "loin", difficile de distinguer quoique ce soit, approchons.

Sur des rochers, des peintures représentent des divinités, des mimis (des esprits), des silhouettes de danseurs ou de chasseurs mais aussi un blanc, un autre homme fumant la pipe. Difficile de tout déchiffrer. La notion de "sacré" n'a pas de caractère intangible pour les Aborigènes, c'est ainsi que des peintures plus récentes ont recouvert certaines plus anciennes.






En bas, le serpent, animal central du récit aborigène.


Les animaux représentés sont essentiellement des poissons, les quatre poissons les plus courants : le baramundi, le mulet, le poisson-chat et le longton.



Des tortues, kangourous, oiseaux complètent le paysage ocre, rouge, noir et blanc, couleurs des pigments locaux issus des graines, roches et plantes du coin. Galerie d'art… nous sommes bien loin des tableaux aborigènes constitués de pointillés !

Le kangourou bien en chair saute déjà avec une bonne détente.

Ce serait le tigre de Tasmanie, un animal disparu depuis 1934.

Des lézards tête bêche ? Un oiseau du style ému ou autruche ?


Vue du site depuis le sommet de la falaise : un plat pays aux alentours… beaux couchers de soleil garantis.


Durant la journée, des rangers expliquent les lieux ou les légendes. Ici le récit du crocodile et de la naissance des fleuves à Kakadu. Jeter une pierre dans l'eau et ne pas s'approcher du crocodile.

Ailleurs, ce sont les femmes qui vous initient au travail du rafia ou de la peinture. Je ne résiste pas au plaisir de côtoyer Jessy et de faire un bracelet en fibres de pandanus, sous ses conseils attentifs.




Le pandanus, sorte de palmier, très répandu dans les Territoires du Nord.


Second site majeur de Kakadu, Nourlangie offre plusieurs peintures aborigènes dont le fameux "homme écartelé". Bestiaire dans le désordre avant une série de "mimis", les esprits dédiés à une cause particulière et quelques vues d'ensemble du site. Pas facile de distinguer les thématiques. Le plan du site, l'environnement puis quelques gros plans et une surprise.












Vue du site de Nourlangie, pays plat aux alentours…

Surprise finale, les kapoks sont en fleurs, ces arbres bravant l'hiver et offrant leurs fleurs jaunes sans aucune feuilles sur les branches : voici le gros fruit du kapok, une sorte d'avocat vert vif. Un plaisir aussi vif de le contempler pour la première et unique fois du séjour. Ce n'est peut être que le début de leur saison de maturité ?



Kakadu, ce sont aussi des chutes d'eau, des rivières, des grottes, des sentiers de randonnée. Ici JimJim Falls, la piste s'enfonce dans une gorge durant 55 km. Alternance de sable, de trajets encaissés et de slaloms entre les maigres arbres jusqu'à un bivouac superbe. Une heure de marche pour atteindre le pied des chutes.




Entre les branches, un Kakatoo blanc à crête jaune. Leur chant fracasse les oreilles !

Arrivée au pied des chutes, deux cascades tombent dans un grand trou d'eau… glacial.



Nous profiterons d'une sortie matinale en bateau sur la Yellow Water sur la east alligator river à la recherche des oiseaux et des crocodiles. 6h30, départ, il fait noir, le soleil ne va pas tarder. Les photos suivantes sont laissées dans leur ordre d'apparition, histoire de vous donner une idée de la progression de la lumière et des découvertes. Il faudra attendre la chaleur du soleil pour apercevoir les crocodiles, ceux qui sont dangereux, avec leur grand museau pointu et leurs crocs apparents. Plusieurs rapaces au petit matin, coup de coeur pour un rouquin ébouriffé, atavisme familial ? Le rouquin concerné se reconnaitra !






Du côté des oiseaux aquatiques, hauts perchés ou au raz de l'eau, blancs ou bicolores…











Serrés les uns contre les autres dans le premier rayon de soleil, les canards de l'année. Pause florale.




La lumière augmente, elle permet d'apercevoir un kookabarra multicolore dans le feuillage, magique !



Marchant sur l'eau, l'oiseau aux pattes proéminentes s'appelle "Jésus", facile à mémoriser !



Photo de mauvaise qualité, voir les pattes aux longs doigts. Suite à Mamukala.

Le brolga à la tête rouge s'ébroue. Un dernier kookabara (martin-pêcheur) se sèche au soleil.


Le soleil réchauffe maintenant l'atmosphère. Qui traverse pour chercher une place dédiée à la sieste ?



L'oeil en coin, les crocs apparents… le crocodile passe...


Sieste en compagnie de la colonie de canards déjà installés, cohabitation pacifique ?

En revanche, ceux-là sont résolument hors de portée… du crocodile.

Autre lieu d'observation en zone humide, le coin de Mamukala, nous retrouvons un "Jésus" ici dénommé l'oiseau lotus. Les canards vont et viennent. Ce n'est pas encore la migration des oies bicolores, les "magpies".







Un constat trop souvent effectué : un point de vue est annoncé, on marche quelques centaines de mètres voire une matinée complète de balade, pour arriver à un point de vue, avec… "point de vue" si on peut tenter ce jeu de mots car les arbres ou broussailles n'ont pas été élagués, ni taillés, ni dégagés. Voici ce qu'offre le point de vue de Mary River Look Out dans le Parc National de Kakadu. Jacques peut juste observer le bout de ses baskets. Il faut descendre sur le ponton des bateaux pour voir la rivière.


Dernier soir, pas envie d'un camping collectif obligatoire, nous cherchons un bivouac en nature : "2 miles Hole" nous semble être une destination tranquille, "accès exclusivement 4x4", bon, on devrait se débrouiller. On y va. Passage de quelques rivières peu profondes et soudain, la grande plongée, Pgaz est dans l'eau jusqu'au pare-brise, la vague passe sur le capot, on avance et on remonte de l'autre côté. Ben… demain il faudra reprendre le même passage dans l'autre sens ! Nuit bien tranquille sans voisins ni crocodiles. Venue d'un kangourou qui apprécie les pommes Royal Gala, plus accessibles que les petites pommes d'amour perchées dans les buissons. Ici, les termites ont choisi l'appui confortable d'un tronc pour bâtir leur demeure.




Le lendemain, nouveau passage en eau profonde. Ce coup-ci nous sommes prévenus , la pente semble plus longue à traverser avant une remontée brutale vers du sec. Quelques vues.


En apnée photographique, l'eau arrive aux essuies glaces, puis se calme.



Remontée vers la terre ferme… puis vérification sous le capot !

Vérification : le contrôle de vitesse ne semble pas avoir pris l'eau, le moteur est propre comme neuf et les tapis de sol à l'intérieur de la cabine ont reçu leur douche d'été ! Bye Bye Kakadu, nous quittons le Parc en direction de Darwin.
