05-Katherine, Mataranka, entrée en NT
15/Jul/2012
La frontière entre le Quensland et les Territoires du Nord se dessine sur la carte après Heel's Gate, la porte du diable dont j'ai parlé dans Australie Est : Ça va la Savane ? Ce qui change, à première vue, est la fréquence des panneaux d'interdiction d'alcool et de prostitution ainsi que la mention "dry area", ce qui signifie que cet emplacement est "sec", sans alcool. Les communautés aborigènes ont des territoires privés à accès réservé. Certaines routes nécéssitent un permis attribué ou non par les autorités du Land. Nous ne sommes pas habitués à ce type d'organisation. Avantages/inconvénients ? Pour le passant que nous sommes, c'est une occasion de rencontres en moins. Dommage. C'est ainsi dans ce coin de pays.
La première grande ville traversée est Katherine. Un Centre d'Information efficace, c'est ici que nous apprenons que le camp de Bodeidei n'est plus accessible (voir première section François Giner). Quelques explications sur les deux techniques de peinture : le trait simple "à la Picasso" et le dessin "anatomique".
Balades autour de Katherine vers le Parc de Nitmiluk et ses belles gorges, vers les sources chaudes de Mataranka, etc. Canoë au petit matin, le soleil ne chauffe pas encore le dos. Nous observons les côtés de la rivière : des traces de crocodile sur une petite plage, plus loin il y a un piège à crocodile. Peu après deux oiseaux aquatiques, nous avançons silencieusement, l'oiseau ne nous quitte pas des yeux, la distance se réduit, il ne bouge pas pour notre plus grand plaisir…
Les Gorges de Katherine se remontent en plusieurs sections. Lorsque le dénivelé est trop accentué ou escarpé, on laisse son canoë. On marche quelques centaines de mètres et on prend un nouveau canoë pour le trajet suivant rendant le "portage" inutile. Bien agréable ! La gorge se resserre, un mur se reflète dans l'eau, nous passons devant la petite crique où nous étions venus à pied la veille.
Silence ambiant, le clapotis de l'eau au contact des rochers, les arbres qui grandissent entre les failles des falaises, voir, écouter, sentir, goûter le plaisir de l'instant, au petit matin, avant de croiser d'autres canoës et de repasser devant cette impressionnante muraille qui surplombe la rivière.
Balade dans le Parc de Nitmiluk, sentier bien balisé, une flore intéressante mais au bout du bout…
point de vue, un fouillis d'arbres confisque la vue sur la gorge. Dommage, demain en canoë nous aurons la vue !
Balade sur le sentier des Papillons (Butterflies Track), des fleurs à défaut de papillons, c'est l'hiver ici.
Sur la gauche, les pandanus, on reconnait aussi le tronc blanc de l'eucalyptus Ghost Gum (le fantôme). On apprécie la verdure rafraichissante de ces graminées toniques. Les termites ont choisi la formule paresseuse en progressant le long d'un tronc.
Le Kapok est de la partie, j'aime tout particulièrement cette fleur jaune qui vient en hiver et que nous voyons au dessus du tropique du Capricorne depuis 3 mois. Il y a aussi ces fleurs surgies à même le tronc ou cette sorte de volubilis qui pointe son pistil vers le sol. Une grappe rouge étonnante : grevilera dryandri.
Point de vue final de la balade : je vous laisse apprécier l'amplitude du paysage.
Sur la route d'Edith Falls (les chutes Edith), d'énormes rochers tiennent dans un équilibre éprouvé ! Les chutes Edith tombent en plusieurs paliers, la balade dans les hauteurs offre quelques beaux points de vue avant de profiter de cette eau fraîche et cristalline. Pas de crocodiles ici.
Au niveau inférieur, un sentier contourne le plan d'eau. Un endroit bien agréable.
Nous faisons étape à Katherine dans un superbe endroit de campement : Spring Vale Homestead. Une ancienne station d'élevage de moutons dont quelques bâtiments de 1885 sont encore en bon état.
Pause relaxante à Mataranka, près des sources d'eau chaude. Pas de choc thermique en entrant dans l'eau, on se laisse glisser dans le courant entre les bordures de feuillages, on passe sous d'immenses toiles d'araignées en notant qu'elles ont parfois, en leur centre un chapelet de "poids". Est-ce pour stabiliser la toile ? Est-ce la récolte du jour ? Il me faudra creuser la question ! Et comment traversent elles la rivière ?