2010
Moments privilègiés
27/December/2010
Bivouacs en nature, tranquillité face à la mer, longues marches sur la plage entre les collerettes dessinées sur le sable par les crabes, balades en forêt, rencontres locales, comme celle du paysan sur son motoculteur, découverte d'un haut lieu symbolique, rencontres de voyageurs, lectures ressourçantes, face à face avec un pachyderme...
Le Parc national de Satchanualai, nous avons loué des vélos et pédalons tranquillement. Nous apercevons un paysan sur son motoculteur. Nous le saluons, il dit OK pour une photo. Nous l'observons travailler dans la boue sans glisser de la planche d'appui à l'arrière de son engin. Il nous fait signe de venir. Nous le rejoignons et hop Jacques va prendre sa place. Premier tour hésitant, il faut arriver à se maintenir sur la planche glissante ! Second tour, le paysan les bras sur les hanches est fier de son élève. Troisième tour Jacques manoeuvre bien droit sans ses bottes ! Partie de rire, moment de partage si sympathique.
Rencontre de voyageurs. Kolanta, Marc et Christine se sont posés quelques temps. Ils repartiront autour du monde plus tard. Nous savions qu'ils étaient dans cette île par le site des Chazel. Nous interrogeons la "german bakery" et allons laisser un mot sur leur porte. Nous repassons le lendemain. Plaisir de la rencontre, discussion animée et voici que Roger et Mireille entrent dans la cour. Ces deux cyclistes, rencontrés sur la route 3 jours auparavant ont vu Pgaz dehors. La discussion s'élargit !
Matthieu et Thomas à Ayuthaya.
Emanuela et Flavio à Chang Maï, merci pour les conseils médicaux !
Deux jeunes montréalais à Ayutthaya
Noël 2010 à Chiang Maï, jambon, pâté, fromage, bien arrosés. Avec un joli sac. Dans une sympathique pension, Riverside House, juste en face du pont de fer, demandez la chambre 326. Wifi en bas, c'est un plaisir d'actualiser le site, de pouvoir appeler ses proches au téléphone et de recevoir des appels !
31 décembre 2010, avec un peu de Moët et Chandon, dans les montagnes du nord, sans wifi !
Côté cuisine... thaï.
26/December/2010
Gourmande et curieuse, toujours intéressée par l'apprentissage de pratiques locales, je suis allée suivre un cours de cuisine. Jacques aussi était de la partie. Le cours commence au marché. Acheter les épices pour préparer la pâte du curry de base (le vert, le rouge ou le jaune), les légumes, la viande, les crevettes ou le tofu. C'est l'occasion de découvrir une vingtaine de riz différents et la fabrication du lait ou de la crème de coco. Occasion aussi de se perdre dans les sauces aux huîtres, aux champignons, aux prunes, au soja... ou de tomber en arrêt sur des montagnes de sauterelles, larves et vers de terre, grenouilles et autres insectes grillés prêts à consommer. Envie de croquer ?
Quelques kilomètres plus loin nous rejoignons une ferme biologique. Vaste jardin aux herbes et arbres fruitiers. Un tablier, un poste de travail par personne et nous voici en action. Une merveilleuse petite fille de quatre ans suit la session aux côtés de ses parents, j'ai beaucoup de plaisir à jouer avec elle entre les préparations.
Préparation du curry dans un mortier en pierre.
Mise en route de la cuisson du riz trempé la veille, riz au jasmin et riz gluant.
.Découpe des ingrédients, cuisson et dégustation. Nous préparons chacun 6 plats.
Je connaissais la mauvaise pratique culinaire des ajouts de glutamate et j'ai constaté qu'on peut cuisiner sans. Mais au final, je suis stupéfaite de constater que le sucre entre dans la préparation de chaque plat, il fait partie de l'équilibrage entre l'amer, le salé et le pimenté. Diabétiques s'abstenir !
En savoir plus sur la cuisine thaï, www.thaifarmcooking.com et pour nos références françaises, rappelons le savoir faire et la qualité de Jean Marc Villard, www.cuisinedechef.com.
Plongées historiques
25/December/2010
Pechaburi, un palais aéré construit sur une colline par Rama IV ( le Roi actuel porte le nom de Rama IX) avec des écuries. Une vieille ville alternant les maisons en bois juste grillagées sur la rue pour laisser passer le plus d'air possible, avec les petits magasins ou ateliers. Plusieurs whats (temples), dont le what Matahat un "temple-village" hautement coloré, orné de superbes peintures murales. A la rencontre des trois Bouddhas dorés.
L'entrée d'un temple, véritable village encombré de véhicules, ici le Matahat.
Pierre et stuc pour le religieux, bois et grillages pour le quotidien.
Ayuttaya, une ville construite dans une enceinte carrée, les temples se succèdent avec leurs forêts de chedis ou stupas, leurs Bouddhas de toutes les tailles, parfois debout et plus rarement en marche. Lieux archéologiques, ils gardent leur caractère religieux et souvent des offrandes ou écharpes oranges viennent témoigner d'actes de dévotion. Ratburana, le mieux conservé.
Le Mahathat, aux grands Bouddhas et à la figurine incrustée dans un tronc.
Sukhotaï, haut lieu touristique, nous entendons beaucoup parler français au détour des temples et chedis. Le vélo nous permet d'explorer les lieux sans fatigue et de rencontrer un paysan plein d'humour.
Jacques conduit le motoculteur, ne pas déraper dans les virages, le paysan s'amuse bien !
Stawangkalok, tranquillité d'un site peu visité. Plaisir de retrouver des éléphants en rang d'oignons. Rencontre sympathique de Jean Louis et Barbara habitant La Roche Posay... ma p'tite crème favorite !
Lampang, architecture Lanna, le temple est en bois, structure ouverte sur trois côtés, beau plafond ouvragé, peintures sur bois aux couleurs encore fraîches. Il règne une atmosphère de recueillement. Derrière le temple, un gigantesque chedi abriterait un cheveu de Bouddha. D'autres édifices sont vénérés, le Bouddha d'émeraude (transféré à Bangok) vient d'ici.
Le pont de la rivière Kwai.
24/December/2010
18 mois à partir de septembre 1942 pour construire 415 km de voie ferrée dans un environnement extrêmement hostile : marécages, montagnes, rivières. En pleine expansion militaires en Asie du sud est, les autorités japonaises veulent créer un couloir terrestre vers l'Inde. Les Britanniques avaient envisagé un tel parcours mais le chantier leur avait semblé insurmontable. Le Japon réquisitionne 30.000 prisonniers de guerre ingénieurs et techniciens australiens, américains, britanniques, hollandais et les achemine sur place dans des conditions très sommaires. 100.000 prisonniers thaïlandais et indiens sont aussi embarqués dans le processus à marche forcée. La moitié d'entre eux mourra sur place. La jonction des deux chantiers, l'un partant de Kanchanaburi en Thaïlande, l'autre partant de Birmanie aura lieu en septembre 1943. Le pont sera bombardé en février 1945.
Lieux de mémoire, deux musées nous intéressent : le JAETH Japan, Australia-Americana, England, Holland, pour ne pas dire DEATH (mort). Une cabane dortoir en paille locale sur de la terre battue présente les rares photos du chantier, des dessins des prisonniers complètent la description des conditions de survie : hygiène, nourriture, sanctions, outils, chirurgie de fortune pour couper les membres gangrenés...
L'autre musée, le Musée du train, donne une idée concrète du chantier : tracé, ouvrages de soutien, découpe rocheuses en montagne, nivellements... travaux titanesques réalisés à la main, pelles, pioches, paniers... relayés par des centaines d'hommes à peine nourris. Le ciment était acheminé dans des tonneaux de bois avec une innovation : le sable était déjà intégré au ciment. Anticipation et créativité japonaises lorsqu'il s'agit de relever les défis impossibles (pas de photos dans le musée).
Etape dans un des cimetières. 6000 tombes fleuries, regroupées par nationalités : australiens, américains, britanniques et hollandais. Il semblerait que la culture orientale soit moins sensible à de tels cimetières ou à de tels monuments commémoratifs.
Vous souvenez-vous de la mélodie sifflée dans le film "le pont sur la rivière Kwai" ?
Eléphants d'Asie
24/December/2010
Plus petits que les africains, les éléphants d'Asie ont, entre autres détails cosmétiques, des oreilles pigmentées de rose, une queue à bout plat ornée de poils courbés comme de grands cils. Il resterait 2000 éléphants sauvages dans les forêts de Thaïlande. La fin des travaux de forêt utilisant ces forces de la nature, a fait converger vers des centres de conservation nombre d'éléphants abandonnés par leurs propriétaires. Reconversion touristique pour les uns, reproduction pour les autres et soins palliatifs pour les bêtes gravement blessées. Ayant visité le Centre de reproduction des éléphants au Népal, nous avions envie de voir ce qui se faisait en Thaïlande. Nous aimons tout particulièrement ces gros animaux. Amusant aussi de noter que les animaux, parmi les plus forts et les plus gros, sont végétariens : éléphants, hippopotames, rhinocéros, buffles, chevaux... et que les hippopotames feraient partie des pachydermes, comme les rhinocéros et bien sûr les éléphants.
Santé d'abord, le premier hôpital pour éléphants opère depuis 1993 au sud de Chiang Mai. Eléphants renversés sur la route par des camions, bêtes ayant eu la patte arrachée par une explosion de mine ou blessée lors de chutes graves... 3150 cas traités depuis l'ouverture de l'hôpital en 1993. Financé par les amis des éléphants d'Asie, il accueille en ce moment une douzaine de pachydermes. Une femelle, Molata aura eu même une prothèse, ce matin elle ne la porte pas, seul un sac blanc protège son moignon. Un autre clopine sur trois pattes, la quatrième est une plaie ouverte, combien de mois pour une cicatrisation ??? Pour en savoir plus, voir www.elephant-soraida.com
Ambiance différente au Centre de Conservation des Eléphants. Ils sont une soixantaine. Les plus anciens promènent les visiteurs en forêt. Une douzaine de plus jeunes donnent un show après le rituel du bain. Amusant de noter les efforts de l'animal pour maintenir sa queue hors de l'eau le plus longtemps possible !
Manipulation de troncs d'arbre et peinture à trompe levée pour les trois plus jeunes !
Il exécute un demi tour sur ce tronc.
Les plages...
24/December/2010
Exhumer le maillot de bain, remettre des shorts, se balader les bras nus... nous ne savions plus depuis tant de mois combien le code vestimentaire pouvait ainsi se simplifier sans choquer l'environnement ! Les thaïlandaises utilisent toute la gamme vestimentaire possible, des sarongs aux pantalons à mi mollets en passant par le jeans bien serré, le short bien court et les jupes fleuries. Libre à soi de s'habiller en écho à cette diversité ! Côté plage bien sûr les "poupounes" font fleurir leurs charmes et se promènent résolument la main dans la main avec des mâles pas encore très bronzés. Choix de masseuses. Forêts de motos. Nous traversons Phuket. Oh là là !
Pas trop de vente ambulante sur les plages et le marchand de glaces retire le papier une fois la glace achetée, ce sera autant de déchets en moins sur le sable. Pgaz trouve des endroits de rêve pour se poser juste au bord de la mer, panneaux solaires obligent, nous ne recherchons pas l'ombre mais le plein soleil, pas loin des cocotiers. Kolanta, un terrain abandonné en face du White Rock Café nous offre une vue imprenable sur la mer à côté des filaos. Ce n'est pas encore le grand beau temps. Pgaz prend le bateau.
Le vieux village de Kolanta, village de pêcheurs.
Les pieds mais aussi les fesses dans l'eau, le hamac attend la marée basse. Une place libre.
Karon Beach, au nord de Phuket nous trouvons un espace calme en bout de plage avec la proximité de douches impeccablement propres. Un autre bivouac avant l'orage.
Vers KhaoLak, à Bang Nian, je goûte sur la plage un massage thaï. Corps à corps avec la masseuse qui utilise tous ses forces pour "ramoner" profondément les jambes et le dos.
Au parc national Sam Roi Yod, la baie des dauphins nous offre sa tranquillité sous les tamaris. Des hommes arpentent la mer l'eau jusqu'aux épaules. Que pèchent ils ? De minuscules poissons qui seront séchés.
Vaste zone de pisciculture. Les hélices brassent l'eau dans les bassins. Des filets rouges empêchent les hérons de se régaler sans effort. Un gros camion bloque la moitié du chemin : sous une tente tunnel, une douzaine de femmes trient les crevettes par taille, d'autres les enfournent dans les bacs à glace et le camion est prêt à partir. Toutes les crevettes proposées dans les restaurants nécessitent une production de masse, rapide et maîtrisée, d'où la multiplication des bassins... même dans le parc national.
Impressions thaïes
24/December/2010
Bangkok n'est pas, pour nous, la porte d'entrée en
Thaïlande, 68 millions d'habitants dont 8 dans la
capitale, sur une surface un peu plus petite que la
France. Comme pour la plupart des pays que nous
abordons, l'entrée s'effectue par un poste frontière
local. Arrivant de Malaisie nos premières impressions
commencent au sud du pays. Quatre petites provinces à
dominante musulmane dans un pays bouddhiste : le bleu
des coupoles d'une mosquée, une femme portant un
voile de couleur couvrant les cheveux et le cou,
temples bouddhistes...
Sans transition, les vastes et nombreuses plages autour de la province de Krabi et de Phuket. Le temps est maussade. Nous profitons quand même de la proximité de la mer. Le plaisir de marcher, de se baigner, d'admirer des couchers de soleils ou de vivre de gros orages.
L'habitat se partage entre maisons en bois et en ciment. Souvent l'habitat est sur-élevé, sorte de maison sur pilotis, l'espace inférieur abritant les outils, la voiture, le hamac, etc. Les maisons les plus traditionnelles n'ont pas de fenêtres vitrées, le volet, une fois refermé se fond dans la paroi boisée. L'entrée est large comme une mini terrasse à l'ombre du toit avec des bancs au dossier incliné incitant au repos. Peu de clôtures sauf en zone urbaine où les grands portails métalliques ressemblent à des ornements de lit conjugaux ! La plupart des maisons, entreprises, écoles, édifices publics ont, juste devant l'entrée, un petit oratoire coloré. Couleurs au choix dans les supermarchés de matériaux de construction. Il y a tant d'humidité que l'on met les vêtements chaque jour dehors au soleil.
La vie nous semble plus aisée, plus facile. Pas de vélos mais des centaines de motos, pas de piétons mis à part quelques moines marchant le long des routes. Beaucoup de grosses voitures et une dominante de "pick up", la Thaïlande en serait le second pays consommateur après les USA. Des camions roulant au gaz naturel. Des magasins de taille respectable et des centres commerciaux nombreux aux abords des villes. Des bus à étages dernier cri. Un réseau routier excellent. Une conduite automobile rapide mais pas de concerts de klaxons. Les temples se succèdent et surprennent par leur aspect "village". Nous mettrons un peu de temps à en découvrir l'organisation et la finalité car le soir ils peuvent être envahis de petits commerces sous tente ! A quatre heure trente du matin, la méditation chantée des moines déclenche un concert simultané des chiens du quartier durant quelques minutes puis le calme revient et la mélopée religieuse continue. Des écoles nombreuses et bien équipées en terrains de sport. Des enfants en uniforme chantent l'hymne national chaque matin. En maternelle, on monte le drapeau dès 4 ans.
Etonnement, partout, vraiment partout des portraits du Roi en grande tenue, des drapeaux bleu blanc rouge, les trois couleurs nationales et des rangées de drapeaux jaunes, signe de fidélité à la royauté. Il y a plus de surface "publicitaire" dédiée au Roi qu'aux produits commerciaux. 5 décembre, jour de son 82è anniversaire. Nous pensions que ces "illustrations" étaient conjoncturelles. En fait, elles sont permanentes et plus nous progressons vers le nord, moins il semble qu'elles soient nombreuses. Signe des tensions sociales des dernières années entre les ruraux du nord, les banlieues ouvrières de Bangkok et la haute bourgeoisie au pouvoir depuis toujours ? Le Roi, 70 ans de règne, est hospitalisé depuis septembre 2009 et la Reine Sirikit jouerait un rôle de maintien de la situation acquise. Ici on ne parle pas de politique. Album royal.
La famille royale, photo prise dans un temple avec ses enfants : trois filles, un fils.
Autres impressions, nous sommes dans un pays confronté au tourisme de masse, c'est donc comme en ville, on ne se parle pas facilement, chacun pour soi, touristes ou Thaïlandais chacun vit sa vie. L'anglais n'est pas si familier que cela mis à part à proximité des grandes concentrations hôtelières. La cuisine thaï ? On mange à toute heure et partout : sur un banc, au volant, sur le trottoir, devant le temple, à côté de son comptoir, à moto... conséquence, le tour de taille est souvent XXL, proche du "bibendum Michelin". Avec son Vuitton !
Interrogeant de jeunes femmes thaï, elles me disaient ne plus cuisiner car on achète dans la rue. J'irai quand même prendre un cours de cuisine à Chiang Mai. Pour l'instant nous n'avons pas été subjugués par la cuisine thaï, mais il faut reconnaître que nous n'avons pas de penchants particuliers pour les multiples fritures, à suivre !
Autre étonnement : il y a très peu de panneaux publicitaires, mais nous voyons des publicités pour des "skin clinics" (cliniques dermatologiques). En effet, nous avons remarqué que beaucoup de personnes jeunes, hommes et femmes ont la peau du visage abîmée, des joues marquées d'acné. Plusieurs adolescentes observées à l'arrêt du bus sortent leur bâton de fine poudre blanche, sorte de talc lissant la peau du visage. D'où vient ce problème ? La nourriture aurait-elle une influence ?
Les seuls marcheurs le long de la route sont les moines à la robe ocre.
Pas sans mon singe, le fil à la patte !
Côté confort, Claude à Chelsea, Québec apprécie les chaises berçantes, en voici une, mais la version en caoutchouc recyclé serait elle aussi confortable ? Attendons avis éclairés.
Dernier trône, faut il grimper sur la cuve rouge ?
Sans transition, les vastes et nombreuses plages autour de la province de Krabi et de Phuket. Le temps est maussade. Nous profitons quand même de la proximité de la mer. Le plaisir de marcher, de se baigner, d'admirer des couchers de soleils ou de vivre de gros orages.
L'habitat se partage entre maisons en bois et en ciment. Souvent l'habitat est sur-élevé, sorte de maison sur pilotis, l'espace inférieur abritant les outils, la voiture, le hamac, etc. Les maisons les plus traditionnelles n'ont pas de fenêtres vitrées, le volet, une fois refermé se fond dans la paroi boisée. L'entrée est large comme une mini terrasse à l'ombre du toit avec des bancs au dossier incliné incitant au repos. Peu de clôtures sauf en zone urbaine où les grands portails métalliques ressemblent à des ornements de lit conjugaux ! La plupart des maisons, entreprises, écoles, édifices publics ont, juste devant l'entrée, un petit oratoire coloré. Couleurs au choix dans les supermarchés de matériaux de construction. Il y a tant d'humidité que l'on met les vêtements chaque jour dehors au soleil.
La vie nous semble plus aisée, plus facile. Pas de vélos mais des centaines de motos, pas de piétons mis à part quelques moines marchant le long des routes. Beaucoup de grosses voitures et une dominante de "pick up", la Thaïlande en serait le second pays consommateur après les USA. Des camions roulant au gaz naturel. Des magasins de taille respectable et des centres commerciaux nombreux aux abords des villes. Des bus à étages dernier cri. Un réseau routier excellent. Une conduite automobile rapide mais pas de concerts de klaxons. Les temples se succèdent et surprennent par leur aspect "village". Nous mettrons un peu de temps à en découvrir l'organisation et la finalité car le soir ils peuvent être envahis de petits commerces sous tente ! A quatre heure trente du matin, la méditation chantée des moines déclenche un concert simultané des chiens du quartier durant quelques minutes puis le calme revient et la mélopée religieuse continue. Des écoles nombreuses et bien équipées en terrains de sport. Des enfants en uniforme chantent l'hymne national chaque matin. En maternelle, on monte le drapeau dès 4 ans.
Etonnement, partout, vraiment partout des portraits du Roi en grande tenue, des drapeaux bleu blanc rouge, les trois couleurs nationales et des rangées de drapeaux jaunes, signe de fidélité à la royauté. Il y a plus de surface "publicitaire" dédiée au Roi qu'aux produits commerciaux. 5 décembre, jour de son 82è anniversaire. Nous pensions que ces "illustrations" étaient conjoncturelles. En fait, elles sont permanentes et plus nous progressons vers le nord, moins il semble qu'elles soient nombreuses. Signe des tensions sociales des dernières années entre les ruraux du nord, les banlieues ouvrières de Bangkok et la haute bourgeoisie au pouvoir depuis toujours ? Le Roi, 70 ans de règne, est hospitalisé depuis septembre 2009 et la Reine Sirikit jouerait un rôle de maintien de la situation acquise. Ici on ne parle pas de politique. Album royal.
La famille royale, photo prise dans un temple avec ses enfants : trois filles, un fils.
Autres impressions, nous sommes dans un pays confronté au tourisme de masse, c'est donc comme en ville, on ne se parle pas facilement, chacun pour soi, touristes ou Thaïlandais chacun vit sa vie. L'anglais n'est pas si familier que cela mis à part à proximité des grandes concentrations hôtelières. La cuisine thaï ? On mange à toute heure et partout : sur un banc, au volant, sur le trottoir, devant le temple, à côté de son comptoir, à moto... conséquence, le tour de taille est souvent XXL, proche du "bibendum Michelin". Avec son Vuitton !
Interrogeant de jeunes femmes thaï, elles me disaient ne plus cuisiner car on achète dans la rue. J'irai quand même prendre un cours de cuisine à Chiang Mai. Pour l'instant nous n'avons pas été subjugués par la cuisine thaï, mais il faut reconnaître que nous n'avons pas de penchants particuliers pour les multiples fritures, à suivre !
Autre étonnement : il y a très peu de panneaux publicitaires, mais nous voyons des publicités pour des "skin clinics" (cliniques dermatologiques). En effet, nous avons remarqué que beaucoup de personnes jeunes, hommes et femmes ont la peau du visage abîmée, des joues marquées d'acné. Plusieurs adolescentes observées à l'arrêt du bus sortent leur bâton de fine poudre blanche, sorte de talc lissant la peau du visage. D'où vient ce problème ? La nourriture aurait-elle une influence ?
Les seuls marcheurs le long de la route sont les moines à la robe ocre.
Pas sans mon singe, le fil à la patte !
Côté confort, Claude à Chelsea, Québec apprécie les chaises berçantes, en voici une, mais la version en caoutchouc recyclé serait elle aussi confortable ? Attendons avis éclairés.
Dernier trône, faut il grimper sur la cuve rouge ?