Cambodge
25/Mar/11
Le Cambodge, un tiers de la surface de la France, 15 millions d'habitants essentiellement dans les campagnes. Beaucoup de jeunes, d'enfants, un taux de mortalité très élevé. Les ravages de la guerre et des années tragiques du régime de Pol Pot ont laissé des traces : plus de femmes que d'hommes et de nombreux amputés ou infirmes suite aux explosions de mines. A l'entrée des sites touristiques, il n'est pas rare de rencontrer un petit orchestre d'hommes infirmes. Il reste plus de 4000 km2 à déminer et les accidents font encore près de 250 victimes par an.
Une capitale au centre très modernisé, grandes rues, bâtiments en bon état, bord du fleuve aménagé, musée, ancien palais royal, nombreux cafés, restaurants,... les petits mendiants, les joueurs de volley, les vendeurs d'oiseaux à libérer pour que la prière soit exaucée... on se côtoie sans vraiment se rencontrer comme la ligne de partage des eaux entre le Mékong et la rivière Tonle Sap.
Rues latérales moins sophistiquées, tout autant animées.
En attendant sans doute quelque chose...
La voiture, on la garde, elle vous garde à l'abri pour un sommeil de rue
La misère, cette femme a rasé ses cheveux, le rétroviseur de Pgaz lui a servi de miroir avant qu'elle ne remette sa casquette rouge. Nous avons eu un moment d'échange avant de partir.
Les alentours du Palais royal, portait royal au feux de circulation
On vend : des cercueils, des chapeaux, des ballons...
Jeux de "lego" en arrière boutique au marché russe
"Life is rich", affirme la publicité des cigares Davidof, sans doute...
Les salaires sont très bas et la double activité est vitale, instituteur et serveur par exemple, un professeur gagne 60 USD par mois, le litre d'essence est à 1,15 USD. Difficile de développer une classe moyenne sur ces bases là. La corruption est érigée en système par tous les moyens : la police qui taxe les véhicules, le billet glissé pour obtenir un document, le dollar demandé pour le coup de tampon à la douane... sans parler des grosses sommes qui circulent vers les poches des plus puissants.
En quittant Phnom Penh, au fil de la route, des "maisons" surprenantes.
et terre à terre...
Une loi de recensement des terres a obligé les propriétaires à clôturer leurs terrains sans quoi cela serait déclaré propriété de l'Etat. Main mise détournée sur les terres ? Cela rend le paysage hideux : vilaines clôtures le long d'une belle plage.
Autre étonnement, le Cambodge, pays des Lexus ! Il faut voir circuler le nombre de ces véhicules de luxe, sans doute achetés sur les fonds des nombreuses ONG qui agissent dans tout le pays. Phnom Penh, la capitale recense pas moins de 2000 ONG. Leur budget cumulé représente la moitié du budget de l'Etat. Comment l'aide est-elle coordonnée ? Comment les projets construisent-ils le développement économique et social du pays ? Comment se rendre indépendant aussi vis à vis des stratégies des entreprises chinoises, coréennes ou vietnamiennes très présentes dans les banques, les travaux publiques, les forêts (ce qu'il en reste), l'agriculture et la pêche ? Nous avons aussi croisé une autre forme d'entrepreunariat : louer un terrain ou un local pour 10 ans, investir et développer l'activité voulue (une guest house, un garage, un hôtel, une galerie...), gagner sa vie et dans 10 ans le bien reviendra au propriétaire cambodgien. La route et ses surprises.
Mars, période des mariages, LA photo qui sera affichée à l'entrée de la fête.
Une tente colorée montée sur le bord de la route, la sono à fond pour 24 heures et... un cortège de noces qui commence à 7 heures du matin ! Chaque invité apporte un plat, un cadeau, deux par deux, bien habillés ils vont rejoindre la tente colorée.
7h du matin, nous étions deux sur le trottoir à regarder la noce passer.
Angkor... what ???
24/Mar/11
Au loin la porte d'accès au temple, ci-dessous les célèbres tours.
Angkor What, Angkor what, encore quoi ??? Le nom fait rêver, qui n'a pas aperçu en photo les silhouettes de ces temples sortis de la jungle ? Ou vu le film "Tomb Raider" tourné ici ? Deux millions de visiteurs annuels, nous sommes en fin de saison touristique, juin est un mois creux. Le flux de visiteurs est impressionnant. Asiatiques en groupe prenant la pose, individuellement, à chaque occasion, sérieux, à peine un sourire. Les horaires de visite sont larges, les lieux sont propres, les petits vendeurs sont canalisés en dehors des ruines. Nous choisissons des conditions confortables : 3 jours de visite étalés sur une semaine, un tuk tuk motorisé pour la journée car les distances sont grandes et il fait chaud, franchement trop chaud pour pédaler. Commençons par la star, le temple d'Angkor Wat, voici quelques photos, pas très bonnes du fait de l'heure matinale de visite et du contre jour ne permettant pas de "croquer" les trois tours sous leur meilleur profil. Accès au temple, seconde enceinte, bibliothèque, cours intérieures et bas reliefs à volonté... Maquette.
Les scènes de bataille, tout autour du bâtiment central : batailles de démons, batailles royales ici Suryavarman à qui est dédié le temple, bataille entre le paradis et l'enfer, Vishnu conquiert les démons puis Krishna agit de même.
Batailles contre les démons, certains mordent les chevaux !
Garuda mi-homme mi-oiseau, le gardien, souvent sur les portes externes.
Et voici l'Océan de Lait, source de l'élixir de l'immortalité, n'est ce pas ? 88 asuras à gauche, 92 devas à droite tordent les éléments sous la houlette de Vasuki au centre.
Autre site impressionnant, le Bayon, un temple d'Etat, bâti par Jyavarman VII à la fin du 12è siècle : une forêt de tours à visages. Il y aurait eu 54 tours, il en reste 37 avec des visages sur deux ou quatre des points cardinaux. Pas possible de les compter, 216 faces ?? Apercevez-vous peu à peu ces faces qui émergent ?
Scènes de bataille entre Khmers, aux oreilles percées et Chams, avec leur casque.
Les repères historiques les succincts évoquent l'âge d'or du Cambodge : depuis l'an 802, trois siècles d'expansion entre l'Inde et la Chine. Les rois du Cambodge étendent leur influence bien au delà des frontières actuelles, ils résistent aux Chams. C'est la période des rois qui se déclarent également Dieu (incorrigible tentation humaine). Ainsi une succession de rois, parfois sur de longs règnes, 30 ou 40 ans, ont choisi de marquer leur époque en faisant construire des temples, des sanctuaires, des enceintes en pierre, matériau noble, pas en bois comme pour les Palais dont il ne reste guère de traces sauf des murs d'enceinte. Par ailleurs la maîtrise du stockage de l'eau ainsi que l'esclavage à grande échelle a rendu possible ces constructions gigantesques dans un espace où, pense t-on auraient vécu près d'un million de personnes à l'apogée de l'empire khmer. Les réservoirs.
Le petit lac de Neak Pean, il reste le cheval de Balaha.
Egalement du roi JayavarmanVII, le site de preah Khan est un temple dédié à plus de 400 divinités mais a été une vaste université bouddhiste de plus de 1000 professeurs. Une stèle découverte sur place a donné ces indications. Merci les scribes graveurs de pierre ! Passage des douves pour entrer, Garuda gardien des lieux, couloirs d'accès aux lingas ou au stupa central, les trous dans les murs correspondent aux chevilles qui soutenaient des plaques de bronze...
Portes des enceintes centrales, galeries intérieures, cours, la "salle de danse" aux multiples piliers, édifices dédiés aux divinités, bibliothèque à étage,
Les matériaux : brique, latérite et grès. La brique dans les bâtiments les plus anciens (Prèa Kavan). La latérite matériau de base pour les fondations ou les murs d'enceinte. Elle est découpée par bloc dans le sol, une fois séchée elle durcit et assurera la solidité des édifices. Par contre son aspect alvéolé n'est pas esthétique, elle est parfois recouverte de stuc. Le grès, matériau noble par excellence, plus coûteux, servira aux linteaux, colonnes, parfois même les toits seront recouverts de grès taillés en forme de tuiles arrondies. Latérite et grès : murs, linteaux, tuiles, sculptures. Photos de Bantney Chmar, sauf le mur de Bantey Samrey.
Les couloirs sont étroits, pas de grande salle aux multiples piliers, rarement un étage, des tours étroites, etc. Les bâtiments khmers utilisent la technique de superposition des blocs de pierre décalés les uns au dessus des autres jusqu'au sommet recouvert d'une large pierre rebondie pour laisser s'écouler la pluie.
Un joyau : Bantey Srey avec des sculptures très évoluées. Les dieux exécutent les vaincus, les démons prennent la fuite, les asparas rayonnent au dessus des oies sacrées, de drôles d'animaux veillent. Ne pas sourire, ils sont si sérieux. Entrons.
Ce que j'ai particulièrement aimé ? En vrac : une atmosphère différente dans chaque temple, les bas-reliefs comme des bandes dessinées, les éléphants de la grande terrasse aux 5 escaliers, les asparas, ces élégantes divinités et les rishnis, ces vieux sages, qui dansent parfois. Ici, la terrasse des éléphants, 300 mètres, devant le Palais royal sur deux niveaux, puis les lions et les Garudas et enfin le Roi lépreux.
Divinités hindoues, les asparas dansent depuis des siècles,
Les rishnis, ces barbus ascétiques souvent présents au bas des piliers,
L'enlacement des arbres et des pierres, qui soutient l'autre ? La nature a pris le dessus, les fromagers dominent les ruines, apportent de l'ombre et retiennent les murs, ici Préa Paliley puis Préa Khan et Ta Prohm.
Et tant d'autres sites, Bantney Chmar dans le nord est du pays, etc. Il faudra revenir pour approfondir ces découvertes uniques et tellement surprenantes.
Mékong rive gauche
23/Mar/11
Déçus de ne pas avoir pénétré plus profondément dans le Ratanakiri, province du nord, faute d'avoir pu traverser la rivière Tonlé Kang avec Pgaz (pas de barge), nous choisissons de longer la rive gauche du Mékong de la frontière laotienne à Kompong Chum. Le Mékong traverse le pays et coule sur 500 km après les superbes chutes de Kon Pha Phen du côté laotien. Le fleuve connaît de fortes crues en saison humide, comme au lac Tonlé Sap qui s'élève de 5 à 6 mètres, c'est un des plus grands lacs d'Asie. Les villages "flottants" sont le plus souvent des villages sur pilotis, pas comme au lac Titicaca où les habitations flottent effectivement sur leur "matelas" de joncs.
Information à Kratie : ni pêche à l'explosif, ni sacs en plastique.
La dernière étape, après Kratie suit le bord du fleuve de très près. La piste est étroite, parfois chaotique ou grignotée par le fleuve. Quelques taxis collectifs et des motoculteurs, nous ne croisons pas d'autres véhicules. L'habitat est continu, on vit dehors. Pêche, maïs surtout culture du tabac, les femmes et les enfants enfilent les feuilles de tabac sur des tiges qui seront mises à sécher soit sous la maison, soit dans des séchoirs. Lors d'un bivouac tranquille en face d'un temple, deux moines viennent bavarder. Scènes villageoises, près des champs de tabac.
Maisons avec un accès pour la moto, ou escalier en béton, signe de richesse, d'autres avec différents mode de séchage du tabac à l'air libre ou au feu de bois.
Ce district a quelques communautés de confession musulmane.
La briqueterie, le montage de la tente des festivités de mariage, écoliers.
Phare à Battambang
23/Mar/11
Battambang est connu depuis longtemps pour Phare, Phare Ponleu Selpak, lumière des arts, son école du cirque et des arts (http://phareps.org). Il y a 15 ans, une poignée d'animateurs ont ramené des camps de réfugiés la pratique du dessin proposé aux enfants pour faciliter l'expression des horreurs vécues. Connaissez-vous beaucoup d'endroits où le social s'appuie sur les pratiques artistiques pour faire émerger un projet de vie à l'attention des enfants les plus vulnérables, sans sélection des "meilleurs" ? Le niveau artistique atteint permet d'effectuer des tournées annuelles en Australie, en Europe, en Asie ainsi que des expositions à Phnom Penh et à l'étranger. Phare, une ONG cambodgienne, qui a développé des fonds propres. Ici, pas de parc automobile rutilant, pas de Lexus aux vitres teintées mais un mini bus pour les déplacements collectifs.
1000 enfants du quartier suivent l'école publique et 500 ont un enseignement artistique : musique, théâtre, dessin et peinture, arts graphiques, théâtre, arts du cirque. Un foyer accueille les plus défavorisés. Une petite école maternelle prend en charge les petits dont les aînés doivent s'occuper. Chaque jeudi un spectacle public est donné. Jean Christophe, de l'équipe dirigeante nous accepte dans le jardin. Nous partageons l'espace des répétitions musicales, des séances de dessin ou de lecture pour les plus jeunes avant d'aller au spectacle de cirque sous le chapiteau. Beaucoup d'activités, de mouvements, passages des professeurs, échanges avec les volontaires sur place. L'atmosphère est chaleureuse, active et détendue. Une belle expérience de vie. Place au spectacle. Les photos sont de piètre qualité, allez voir leur site !
Plaisir de ces rencontres toniques de jeunes ayant construit leur projet depuis 2, 5, 12 ans ou plus, que de talents ! Ils se connaissent bien, s'entraident, deviennent professeurs après des expériences en dehors de Phare. Cela stimule la créativité. Une pléiade de métiers : travailleurs sociaux, enseignants dans de nombreuses spécialités, professeurs d'arts, artistes, graphistes, cuisiniers, jardiniers, gestionnaires, animateurs, etc. Battambang mérite une étape.
Envotech, Norvège-Cambodge...
22/Mar/11
Envotech (*), à 4 km de Phnom Penh, un garage tout neuf, mais tellement particulier ! Finn Viggo Gundersen, norvégien, a planté de nouvelles racines au Cambodge il y a 20 ans et créé ce garage Land Rover il y a 10 ans. Pgaz chez Land Rover, on ne pouvait pas faire mieux. Une équipe technique fiable, sérieuse et attentive pour tous les changements, permutations et vérifications d'usage. Merci à l'équipe des ateliers.
Le plaisir de bavarder avec Finn, de mieux connaître les réalités locales et de le sentir indépendant de la corruption érigée, ici, en système. Cela lui fait manquer des affaires mais il tient à son éthique. Nous apprenons qu'il a, sur place, un atelier de couture industrielle. Chance pour nous, car nous devons trouver une solution pour la fixation des quatre moustiquaires percées dans la partie souple du toit levant. J'avais posé, il y a deux ans, du velcro adhésif, grave erreur car le soleil a fait fondre la colle. Finn nous montre le fil en kevlar utilisé pour coudre les gilets pare balle. Qu'à cela ne tienne, nous décidons de recoudre du velcro neuf avec ce fil. Finn nous délègue 8 personnes : deux par fenêtre, une dehors, une dedans et c'est parti. Il faudra six heures à deux personnes par fenêtre pour coudre les 12 m de velcro. Soit 48 heures de travail pour un budget particulièrement amical de la part de Finn. Merci !
Ambiance détendue et joyeuse malgré la chaleur et les positions inconfortables dans l'espace réduit de Pgaz ou à l'extérieur couché sur les panneaux solaires. Je suis pleinement investie dans les travaux, remplaçant l'un ou l'autre, préparant les 12 mètres de velcro à coudre, distribuant les dés à coudre utilisés à l'envers pour pousser l'aiguille dans le creux du dé, veillant à la qualité du travail ou offrant du jus de pomme. Les deux premières heures on m'appelait "madame", ensuite ce fut "auntie/tante" puis "mama", la complicité grandissait vite. Un moment fort.
(*) adresse précieuse pour les overlanders et globetrotters mais aussi pour les Cambodgiens : ENVOTECH #249H-251H, National Road 6A, P.O Box 391 PHNOM PENH Cambodge. Finn Viggo GUNDERSEN tél : +855 23 430 748/9 et =855 23 6300 301 mail : finn@envotech.org www.envotech.org. Voir aussi Liens.
Rencontres et repos
20/Mar/11
Les belles rencontres :
jeunes et moins jeunes venus réaliser leur projet, une
famille française aperçue à Vientiane, retrouvée à Phnom
Penh, des missionnaires canadiens, Esther et Peter, un
couple suisse sur la route de l'Afrique du sud, des
artistes à Phare, la lumière des arts de
Battambang (voir Phare), etc...
Un anniversaire, Alexis est fêté par Virginie et les enfants Chloé, Gaspar et Hugo veillent aux bougies. Fin mars ils seront, eux aussi en Afrique du Sud.
Un autre anniversaire, le Père Robert, en charge du Séminaire, entouré de Miguel qui vient d'arriver du Costa Rica, du père Denis que nous reverrons à Shianouk ville et des fidèles piliers que sont, Marie Laure, René et leurs enfants. Ici à Phnom Penh.
Shianouk ville, une des deux église catholique rescapée des années de terreur. Que se passe t-il lorsque vous offrez du sirop d'érable à un québécois expatrié ?
Siem Reap, le temps d'une soirée, Peter et Esther en route pour Durban, voir Liens
Siem Reap, nous sympathisons avec Renaud de l'Abacus, un restaurant délicieux,
(www.abacuscafe.com) avec Pascal, un vrai Chef, nous y revenons trois fois. Il nous parle de ses amis à Battambang. Voici Patrice à La Pomme d'Amour, un restaurant du centre ville, juste à côtè du Madison son second restaurant café qui est ouvert de 6h à minuit.
Nous apprenons qu'un autre français développe, dans le coin, vers le lac Kampi Kué, le tissage de la fibre de lotus, tissage existant seulement en Birmanie pour le moment. D'autres projets sont en cours pour travailler le tissage des fibres de bananiers, fibres imperméables. Que de bonnes idées ! Ci dessous, Arnaud et Fara du Cabaret Vert.
Le Cabaret Vert, une douzaine de bungalows autour d'une piscine d'eau naturelle (www.aucabaretvert.com). Un stationnement juste devant l'établissement. Un havre de paix derrière la maison du Gouverneur. Deux jeunes couples ont monté ce projet : Mathieu et Sothi avec Arnaud et Fara. Bonne formule pour garder un équilibre de vie dans un métier 24hx24h ! Humour du voyage : Arnaud connaît bien Yann et Géraldine pour avoir travaillé ensemble à Radio Bleue et nous avions rencontré Yann et Géraldine à deux reprises en Argentine il y a 3 ans et tenu leurs perches lors d'un reportage sur la tonte des moutons chez Rolito en Patagonie. Le monde est grand et... si petit.
La mer, nous passons quelques jours sur une plage déserte, Otres beach près de Shianouk ville puis encore quelques jours à Krong Kep dans une guest house sympathique tenue par Cheang et Dan, Kep lodge, une bonne adresse !
Un octopus vampirise un coquillage,
Fin des travaux de "doudous" pour les petits enfants...
Un anniversaire, Alexis est fêté par Virginie et les enfants Chloé, Gaspar et Hugo veillent aux bougies. Fin mars ils seront, eux aussi en Afrique du Sud.
Un autre anniversaire, le Père Robert, en charge du Séminaire, entouré de Miguel qui vient d'arriver du Costa Rica, du père Denis que nous reverrons à Shianouk ville et des fidèles piliers que sont, Marie Laure, René et leurs enfants. Ici à Phnom Penh.
Shianouk ville, une des deux église catholique rescapée des années de terreur. Que se passe t-il lorsque vous offrez du sirop d'érable à un québécois expatrié ?
Siem Reap, le temps d'une soirée, Peter et Esther en route pour Durban, voir Liens
Siem Reap, nous sympathisons avec Renaud de l'Abacus, un restaurant délicieux,
(www.abacuscafe.com) avec Pascal, un vrai Chef, nous y revenons trois fois. Il nous parle de ses amis à Battambang. Voici Patrice à La Pomme d'Amour, un restaurant du centre ville, juste à côtè du Madison son second restaurant café qui est ouvert de 6h à minuit.
Nous apprenons qu'un autre français développe, dans le coin, vers le lac Kampi Kué, le tissage de la fibre de lotus, tissage existant seulement en Birmanie pour le moment. D'autres projets sont en cours pour travailler le tissage des fibres de bananiers, fibres imperméables. Que de bonnes idées ! Ci dessous, Arnaud et Fara du Cabaret Vert.
Le Cabaret Vert, une douzaine de bungalows autour d'une piscine d'eau naturelle (www.aucabaretvert.com). Un stationnement juste devant l'établissement. Un havre de paix derrière la maison du Gouverneur. Deux jeunes couples ont monté ce projet : Mathieu et Sothi avec Arnaud et Fara. Bonne formule pour garder un équilibre de vie dans un métier 24hx24h ! Humour du voyage : Arnaud connaît bien Yann et Géraldine pour avoir travaillé ensemble à Radio Bleue et nous avions rencontré Yann et Géraldine à deux reprises en Argentine il y a 3 ans et tenu leurs perches lors d'un reportage sur la tonte des moutons chez Rolito en Patagonie. Le monde est grand et... si petit.
La mer, nous passons quelques jours sur une plage déserte, Otres beach près de Shianouk ville puis encore quelques jours à Krong Kep dans une guest house sympathique tenue par Cheang et Dan, Kep lodge, une bonne adresse !
Un octopus vampirise un coquillage,
Fin des travaux de "doudous" pour les petits enfants...
Les horreurs de Pol Pot
18/Mar/11
Il y a 35 ans le Cambodge s'est arrêté de vivre durant les quatre années de la prise du pouvoir par les Khmers rouges. En avril 1975, Pol Pot, Grand Frère, décrète une purge nationale. Il ferme les services publiques et les hôpitaux, arrête les transports, la poste et les relations avec l'étranger. En quelques semaines le pays bascule dans la terreur. Des millions de personnes sont déplacées dans les campagnes. Des centaines de milliers d'autres sont arrêtées, torturées et liquidées physiquement. Les cadavres sont entassés dans des fosses peu profondes. Les inondations et les fortes pluies font encore remonter des os et des vêtements, une génération plus tard.
Phnom Penh sera libérée par les Vietnamiens en janvier 1979. Pol Pot fuit en Thaïlande et continue sa stratégie destructrice. Il meurt en avril 1998 et sera incinéré sur des pneus dans son village natal de Choam.
Mémoire de l'horreur de ce génocide de deux millions de personnes, deux sites dans la capitale commémorent ces événements. Le S21, un lycée reconverti en centre de tortures pour 17.000 cambodgiens qui n'avaient pas fui à temps. La potence du S21.
A 15 km de Phnom Penh, dans un ancien cimetière chinois les cadavres de près de 9000 personnes ont été exhumés. Seules 43 des 129 fosses collectives ont été ouvertes. Un mémorial a été édifié en 1988 sur le Champ de la mort, killing field, lieu des exécutions et des fosses communes.
Devant de telles conditions de torture et d'exécution menées à grande échelle, on se demande comment la vie continue avec les anciens tortionnaires fondus dans la population ? Comment les responsables peuvent continuer à nier ces faits ? Un seul des anciens responsables reconnaîtrait les faits. Le tribunal International aura t-il le temps de juger ces commanditaires de l'horreur ? Nous rencontrons un des juges. Pour juger encore faut-il que la personne soit en possession de toutes ses facultés et le grand âge avance pour les prévenus.
Nous apprendrons aussi que les enfants des dépotoirs ont plus souvent que d'autres eu des parents soldats des Khmers rouges. Le sordide rejoint la misère noire.
Le voyage, c'est aussi le rappel de l'histoire, parfois glorieuse comme durant l'âge d'or d'Angkor Wat parfois sordide comme durant le régime de Pol Pot.