Rombuk, premier monastère
lundi/juin/2010
Tout près de l'Everest, Rombuk, le plus haut monastère du Tibet. Comme pour les autres que nous visiterons les jours suivants, en voici les constantes : un site perché souvent sur un promontoire, des maisons où vivent les moines ou des villageois autour des bâtiments du monastère. Parfois une haute clôture de pierre entoure l'ensemble. A l'intérieur : une grande cour, un hall d'assemblée permet de réunir tous les moines, un rangement pour les livres de prière conservés dans leur socle en bois, un autel central avec un ou trois bouddhas (passé, présent, futur), autel devant lequel les fidèles viennent verser de la graisse pour entretenir la flamme des bougies, déposer des offrandes monétaires, demander une bénédiction... un coin de vie où les moines psalmodient, consultent, se reposent, rangent leur fourbi... Les peintures murales (thangka) représentent les figures diaboliques et angéliques des entités vénérées, les animaux du bestiaire religieux (tigre, éléphant, singe, lapin, paon, brebis et boucs...) ainsi que la roue de la vie, le calendrier tibétain, l'histoire de Gautama Bouddha, etc...
Les variantes seront liées à la taille du monastère : plusieurs cours et chapelles attenantes, au nombre de livres épargnés par les purges drastiques, aux pratiques religieuses (cérémonies avec des masques par exemple), au type de stupa et chorten (ouvert ou fermé), à la présence de tombes vénérées, de statuaires spécifiques... ou encore à la cuisine des moines ! L'accueil est simple et ouvert. Les photos sont parfois interdites, comme au Potala mais le sens des réalités économiques règne : dans un même monastère, le tarif de la prise de photos sera différent d'une salle à l'autre, multipliant ainsi les rentrées escomptées. Les murs de moulins à prière jalonnent l'accès au grand hall. Les toits sont décorés des mêmes motifs en cuivre ou laiton. Le monastère peut avoir aussi un hôpital ou un jardin de plantes médicinales. Pas d'offrandes en nature, donc pas d'animaux nuisibles guettant les fruits ou biscuits aux alentours comme dans les temples hindous... ici, on enlève son chapeau mais on garde ses chaussures !
Il était très demandeur... d'épingles doubles, ou épingles de nourrice !
Nous sommes ici chez les gélupas, les moines au bonnet jaune. Et voici un intrus accroché dans le grand hall, un coucou bien de chez nous. Clin d'oeil pour les écoliers, le panneau "école" chinois !