Cap sur le Pantanal
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Relier le Pantanal depuis la côte, c'est d'abord la
traversée des montagnes du Minas Gerais, hauts lieux
des mines de pierres précieuses puis des zones
agricoles dédiées au café, à la canne à sucre, au
maïs sur des centaines de kilomètres. On retrouve un
peu de fraîcheur. L'étendue des exploitations
agricoles est impressionnante. Des villages
construits au cordeau ou parfois des cabanes de
fortune le long de la route témoignent des conditions
de vie. La dengue est une plaie ici aussi, des
banderoles appellent à l'aide dans certains villages
: vider les eaux stagnantes, équiper l'habitat de
moustiquaires... Passé la ville de Campo Grande, on
s'approche du Pantanal, vaste plaine inondable grande
comme la moitié de la France. Etape à Bonito havre de
paix dans une zone naturelle préservée : rivières
cristallines, grottes d'azur, cascades, forêts...
l'économie locale vit du tourisme. Chaque Posada
organise des activités dans un quota pré déterminé,
ce qui diminue les effets sur l'environnement et
répartit la manne. Avons bien aimé l'exploration de
la grotte Azul et la descente de rivière (masque et
tuba) au gré du courant, au milieu des poissons à la
Posada da Prata. Puis remontée vers Corumba, ville
frontière avec la Bolivie. Une partie du trajet
s'enfonce dans les marais : caïmans, cupybaras,
toucans, rapaces, perruches, perroquets... un
festival de surprises. De la boue sur la première
partie du trajet puis la piste disparaît sous l'eau,
on roule entre les arbustes en se disant que c'est
bien là le trajet de la piste ! Une barge fait
traverser le puissant rio Paraguai. Nous n'irons pas
à Cuiaba ni à Porto Joffré. Nous profiterons d'une
matinée de barque pour voir de plus près la faune et
la flore du bord du rio, comme par exemple les grands
nids de Uyuyu, ces énormes cigognes à col rouge et
long bec noir... en compagnie d'une famille belge de
4 enfants ayant laissé leur catamaran à Paraty pour
explorer l'intérieur du pays.